Les ruines d'une rencontre
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Les ruines d'une rencontre
Moonsu marchait sur les sentiers alentours de Forcebrut, en apréciant tout bonnement les senteurs et les couleurs de l'automne, accompagné d'Octolacanthe, Valus et Celosia. Mais cette promenade n'était pas hasardeuse.
Il avait lu quelques jours auparavant d'anciennes légendes de l'île de Jazz, et étant tombé sur un livre qui parlait d'une mystérieuse cité de géants, existante du côté du CEF. Elle datait d'avant le grand cataclysme. Evidemment, ces faits aiguisèrent la curiosité de notre général, aventurier comme jamais.
Après quelques bonnes heures de marche, l'équipée se mit a fouiller la forêt de fond en comble, dans l'espoir de découvrir un quelconque indice de la présence de cette cité.
Celosia découvrit un endroit plus que stupéfiant...
" - Regardez ! Je viens de tomber sur une grotte ! Elle doit probablement contenir des pistes sur notre recherche.
- Mmh... Tu a peut-être raison. Allons-y pour jeter un coup d'oeil."
Moonsu sortit une lampe torche de sa poche, et partit explorer cette caverne avec ses compagnons. Au bout de quelques pertes, avec une grande patience, ils finirent par voir la lumière au bout du tunnel.
Cependant, un obstacle se présentait devant eux. Un lac envahissait la sortie, et malheureusement, Celosia avait une peur bleue de l'eau. Octolacanthe savant nager, et Valus voler, le général laissa son Wanwan se reposer en attendant son retour. Ce n'était pas très galant, mais le Wanwan blanc avait un certain instinct solitaire. Moonsu grimpa donc sur le dos de son Pteroz, et rejoignit l'autre bout de la marée. Une fois de retour à terre, ils se mirent en direction du jour. A l'embouchure de la grotte, les pieds sur un plateau de pavés gris jonchés de mousse, ils se trouvèrent devant le spectacle le plus merveilleux qu'il puisse exister. Devant eux se dressait des piliers, des colonnes, des murs, que dis-je des palais ! Entièrement démesurés, et casiment en ruines. Cette cité antique, dont les livres du général parlait, ils l'avaient trouvés !
" - Je n'en crois pas mes yeux... c'est gigantesque... balbutia-t-il. Cette cité qui figure dans les anciennes légendes de Jazz existe belle et bien. Mais personne n'en a-t-il donc jamais entendu parlé?
- A mon avis, les gens ne s'interèssent plus aux mythes et croyances populaires, affirma Octolacanthe. Le monde est pollué de nouveautés top tendances qui rongent petit a petit ces paysages si chers et important en particulier a la nature.
- Yes, t'as raison Baby ! lança Valus. Je suis d'accord avec toi, car a chaque fois que je...
- Chut !! Interrompit Moonsu."
Ils se turent aux ordres de leur maître, mais n'entendirent rien.
" - J'ai cru entendre comme un grondement... J'ai eu l'impression que la terre tremblait.
- Tu a du rêver ! rassura le Pteroz. La terre ne gronde que pour moi Baby ! Whouu !
- Toujours aussi foufou celui-la..."
Moonsu descendit les étages qui menaient a la cité. Il était fasciné par ces trésors délaissés par les hommes. La nature avait repris ses droits sur ces ruines antiques, et la saison automnale faisait jouer la flore sur des contrastes colorés plus qu'agréables a l'oeil. Le général rangea sa torche, et prit son carnet a croquis, un crayon, et s'assied sur une colonne renversée pour griffoner quelques dessins de ces merveilles.
" - Il faudra que je montre ça a Huanchi, il n'en reviendra pas. Je pourrais même y revenir avec lui, et écrire un livre sur cette cité si fabuleuse... Qu... Hein? "
Il s'arrêta un instant, tendit l'oreille et écouta longuement encore sans faire un bruit. Il posa son matériel de côté, et se mit a marcher dans les ruines, en examinant chaque recoin attentivement. Ses dinoz le suivait silencieusement. Le long d'un caniveau remontait a un escalier immense, qui montait sans doute en direction d'un temple ou d'un palais. Moonsu se mit a grimper les marches, tandis que ses compagnons avaient reçu l'ordre de surveiller les environs.
Arrivé au sommet de l'escalier, il se trouva nez-à-nez avec une gigantesque place où trônait au bout un monticule de pierres.
La curiosité pouvait être un vilain défaut, le général n'y pensa pas une seconde. Car sur le plateau se trouvait assis une énorme bête aux yeux de braise. Quand le regard de notre tacticien affronta celui du monstre, la terre se mit a gronder comme le tonnerre... La bête se leva, et dégringola la falaise comme une furie. Pas une seconde à perdre, Moonsu lança une alerte à ses dinoz.
" - Oh bordel... Vite planquez-vous ! On a de la compagnie, et apparemment, on n'est pas les bienvenus !! Valus, ramène-toi !
- Okay Baby, j'arrive à ton secours !"
Moonsu grimpa en un éclair sur le dos de son Pteroz, qui le déposa sur une colonne de pierres non loin de là. Octolacanthe quant à lui, s'était réfugié dans un caniveau si étroit, que même un Winks ne pourrait s'y faufiler. La bête tournait autour du pilier où le général se trouvait perché. Il pris sa paire de jumelle et visa en direction de celle-ci. Son sang ne fit qu'un tour.
" - Oh mon dieu... Je... J'y crois pas...
- Quelque chose à signaler ?
- C'est... c'est un Pigmou... Mais il y a un truc qui cloche avec lui... Il a du manger trop de soupe quand il était petit..."
En effet. Ce dinoz avait des proportions inimaginables. Le général eu un long moment d'hésitation, mais tenta quelque chose qui pourrait le sortir de sa situation périlleuse. Il envoya Valus parlementer avec lui, et lui expliquer qu'aucun mal ne lui était voulu. Mais le colosse était déchaîné, et le Pteroz manqua de se faire enfourcher a plusieurs reprises. Il retourna auprès de son maître et lui expliqua qu'il était impossible de communiquer avec lui. Moonsu décida donc d'employer la manière forte...
" - Bon, tu va l'attirer vers cette espèce de hall là-bas, et faire en sorte qu'il te charge pour qu'il s'assomme, et après on se tire d'ici vite fait...
- Okay Baby, c'est comme si c'était fait !
- Je compte sur toi Valus, fais de ton mieux et ne te fais pas avoir"
Il s'éxécuta sur le champ. Le Pteroz s'envola narguer le Pigmou qui fonça la tête la première dans le piège. Valus se rapprocha un peu plus du sol, et le lion se mit a le charger rapidement. Au dernier moment, le commando aérien remonta vers le ciel, en esquivant en beauté le fauve, qui se cogna majestueusement le crâne contre la façade en ruines.
Suivant les ordres du général, Valus répéta l'opération jusqu'à épuisement du Pigmou. Au bout d'une énième tentative, les murs se mirent a trembler, et le dinoz, trop assommé pour réagir, se retrouvé prisonnier d'un éboulement de pierre. Le hall s'était effondré sur lui.
Après un vacarme épouvantable, un nuage de poussière épais traversa toute la cité. Une fois la visibilité retrouvé, Moonsu rappela son compagnon, et descendit de son nid perché.
" - Mince, j'avais pas prévu ça comme ça ! Il est peut-être mort... C'est pas ça que je voulais !"
Avec l'aide des ses dinoz, il dégagea le tas de décombres qui recouvraient le colosse. Il était allongé, couvert de poussière, et ne bougeait presque plus. Il avait admis sa défaite, mais le général décida de tout de même le sauver, et de le libérer de sa prison. Il caressa son pelage chaud lentement pour le rassurer.
Le Pigmou était de couleur brune, très foncé, avec la queue et les bas-flancs dorés. Son regard flamboyant s'était éteint. Il avait deux cornes incandescentes sur le front.
" - J'ai jamais vu ça... Même un dinoz a taille adulte n'a pas cette envergure... Est ce qu'il ferait partie des survivants du cataclysme? Ce serait... l'un des derniers dinoz...ancestral..."
Le Pigmou ouvrit les yeux, et tourna la tête lentement vers Moonsu. Il s'échangèrent un regard pendant un long instant, puis à l'étonnement de tous, il ouvrit la bouche, et prononça ces mots.
" - Ils... m'ont dit... de garder cet endroit... jusqu'à leur... retour... dit-il, haletant.
- De qui parles-tu? Qui sont-ils? Tes maitres? Ou sont-ils?
- Je... n'en sait rien... Ils m'avaient dit... Je ne les ais... jamais revus... Ils sont..."
Il ne put rien dire de plus. Moonsu termina de le dégager des décombres, et décida de l'emmener au château pour le soigner. Il dut bien entendu se faire aider par ses compagnons, car ce dinoz pesait extrêmement lourd...
Ils rejoignirent Celosia, qui les accompagna jusqu'au domicile.
Le lendemain matin, lorsque le Pigmou ouvrit les yeux, son regard retrouva les flammes qui avaient disparues. Une tarte à la viande était posée à son chevet, mais il n'arrivait pas a bouger, les douleurs de la veille l'avait paralysé.
Moonsu entra sous peu dans la pièce, et s'assied à ses côtés. Il l'aida à le nourrir, et lui donna un médicament, remède de sa composition.
" - Ne t'en fais pas, dans quelques jours tu sera sur pattes, et tu pourras retourner dans les ruines.
- Je n'ai plus de maître.
- ... Je sais bien, mais tu es retourné a l'état sauvage, je dois te laisser ta liberté.
- Je ne veux pas... si d'autres personnes découvrent ces ruines, je pourrais leur faire du mal, comme j'ai voulu le faire à toi, et je ne veut pas...
- Mais... d'où vient cette agressivité? Tu es un dur à cuire toi !
- Personne n'a le droit de toucher, et encore moins de détruire cette cité ! C'est un trésor que l'on m'a confié. Quiconque détériorera une seule pierre sera banni.
- Mais personne ne veut la détruire... si cette cité est aujourd'hui en ruines, c'est à cause d'un phénomène inexpliqué, ce qui a provoqué la chute de l'île de Jazz. Beaucoup de dinoz ont disparus et ont emportés avec eux nombres de mystères..."
Le Pigmou baissa le regard, et des larmes coulèrent de ses yeux. Le général le caressa lentement pour le rassurer.
" - Je suis sincèrement désolé pour tes maîtres, mais il n'y a rien que je puisse faire pour qu'ils reviennent..."
Il se leva, puis se dirigea vers la porte. Au moment de franchir le seuil, le dinoz lui dit :
" - S'il te plaît... apprivoise-moi..." *
Moonsu esquissa un sourire, et sortit.
Trois jours plus tard, le colosse était a nouveau capable de marcher. Le général l'emmena dans le jardin, et en profita pour le présenter aux membres du clan. Tous étaient ébahis par les dimensions du dinoz. Il expliqua rapidement son histoire, et le général leur raconta les légendes qu'il avait lu dans les livres.
Et lors de la séparation, que redoutait le Pigmou, Moonsu s'agenouilla devant lui, et le regarda droit dans les yeux. Son regard avait changé, il était devenu vide, triste.
" - Je t'en supplie... Je n'ai aucune envie de retourner là-bas, dit le Pigmou.
- Ecoute, tes exploits ne sont pas négligeables, et ta combativité est exemplaire. De plus, ton passé m'intrigue beaucoup. Mais tu vois, j'ai déjà Valus a faire progresser, et j'ai pris du retard dans mes entrainements..."
Le dinoz comprit. Il se retourna, et prit le chemin de la cité, penaud.
" - Bienvenue parmis nous Cenosia !"
Il s'arrêta net, et attendit un instant. En se retournant, il vit le général avec un large sourire qui lui tendait les bras. Sans perdre une seconde, il courut et fit un bond extraordinaire sur ce dernier. Moonsu se retrouva plaqué au sol et le Pigmou exprimait sa joie en le couvrant de léchouilles ! La journée n'était sur le point que de commencer...
Au fil des jours, la joie s'instaura au sein de l'équipe. Moonsu étudiait souvent son nouveau compagnon, et se rendit très rapidement compte, qu'il progressait à une vitesse fascinante. Il dépassa même Valus dans ses entraînements...
Huanchi, intrigué comme l'avait prédit le général, questionna :
" - Mais tu le dopes à quoi ton Pigmou toi?
- Ah ah ! Pas mal essayé mais non... Il est très costaud c'est vrai.
- Ouais... A propos, d'où vient ce nom que tu lui a approprié? Il est presque identique à celui de ton Wanwan !
- Ah, je t'assure que je n'y suis pour rien. Ce n'est pas moi qui ai écrit les langues anciennes je te rappelle...
- Rooh mais allez ! D'où?
- Eh bien, dans l'antique langue de Jazz, Cenosia signifie "Gardien sans maître."
Il avait lu quelques jours auparavant d'anciennes légendes de l'île de Jazz, et étant tombé sur un livre qui parlait d'une mystérieuse cité de géants, existante du côté du CEF. Elle datait d'avant le grand cataclysme. Evidemment, ces faits aiguisèrent la curiosité de notre général, aventurier comme jamais.
Après quelques bonnes heures de marche, l'équipée se mit a fouiller la forêt de fond en comble, dans l'espoir de découvrir un quelconque indice de la présence de cette cité.
Celosia découvrit un endroit plus que stupéfiant...
" - Regardez ! Je viens de tomber sur une grotte ! Elle doit probablement contenir des pistes sur notre recherche.
- Mmh... Tu a peut-être raison. Allons-y pour jeter un coup d'oeil."
Moonsu sortit une lampe torche de sa poche, et partit explorer cette caverne avec ses compagnons. Au bout de quelques pertes, avec une grande patience, ils finirent par voir la lumière au bout du tunnel.
Cependant, un obstacle se présentait devant eux. Un lac envahissait la sortie, et malheureusement, Celosia avait une peur bleue de l'eau. Octolacanthe savant nager, et Valus voler, le général laissa son Wanwan se reposer en attendant son retour. Ce n'était pas très galant, mais le Wanwan blanc avait un certain instinct solitaire. Moonsu grimpa donc sur le dos de son Pteroz, et rejoignit l'autre bout de la marée. Une fois de retour à terre, ils se mirent en direction du jour. A l'embouchure de la grotte, les pieds sur un plateau de pavés gris jonchés de mousse, ils se trouvèrent devant le spectacle le plus merveilleux qu'il puisse exister. Devant eux se dressait des piliers, des colonnes, des murs, que dis-je des palais ! Entièrement démesurés, et casiment en ruines. Cette cité antique, dont les livres du général parlait, ils l'avaient trouvés !
" - Je n'en crois pas mes yeux... c'est gigantesque... balbutia-t-il. Cette cité qui figure dans les anciennes légendes de Jazz existe belle et bien. Mais personne n'en a-t-il donc jamais entendu parlé?
- A mon avis, les gens ne s'interèssent plus aux mythes et croyances populaires, affirma Octolacanthe. Le monde est pollué de nouveautés top tendances qui rongent petit a petit ces paysages si chers et important en particulier a la nature.
- Yes, t'as raison Baby ! lança Valus. Je suis d'accord avec toi, car a chaque fois que je...
- Chut !! Interrompit Moonsu."
Ils se turent aux ordres de leur maître, mais n'entendirent rien.
" - J'ai cru entendre comme un grondement... J'ai eu l'impression que la terre tremblait.
- Tu a du rêver ! rassura le Pteroz. La terre ne gronde que pour moi Baby ! Whouu !
- Toujours aussi foufou celui-la..."
Moonsu descendit les étages qui menaient a la cité. Il était fasciné par ces trésors délaissés par les hommes. La nature avait repris ses droits sur ces ruines antiques, et la saison automnale faisait jouer la flore sur des contrastes colorés plus qu'agréables a l'oeil. Le général rangea sa torche, et prit son carnet a croquis, un crayon, et s'assied sur une colonne renversée pour griffoner quelques dessins de ces merveilles.
" - Il faudra que je montre ça a Huanchi, il n'en reviendra pas. Je pourrais même y revenir avec lui, et écrire un livre sur cette cité si fabuleuse... Qu... Hein? "
Il s'arrêta un instant, tendit l'oreille et écouta longuement encore sans faire un bruit. Il posa son matériel de côté, et se mit a marcher dans les ruines, en examinant chaque recoin attentivement. Ses dinoz le suivait silencieusement. Le long d'un caniveau remontait a un escalier immense, qui montait sans doute en direction d'un temple ou d'un palais. Moonsu se mit a grimper les marches, tandis que ses compagnons avaient reçu l'ordre de surveiller les environs.
Arrivé au sommet de l'escalier, il se trouva nez-à-nez avec une gigantesque place où trônait au bout un monticule de pierres.
La curiosité pouvait être un vilain défaut, le général n'y pensa pas une seconde. Car sur le plateau se trouvait assis une énorme bête aux yeux de braise. Quand le regard de notre tacticien affronta celui du monstre, la terre se mit a gronder comme le tonnerre... La bête se leva, et dégringola la falaise comme une furie. Pas une seconde à perdre, Moonsu lança une alerte à ses dinoz.
" - Oh bordel... Vite planquez-vous ! On a de la compagnie, et apparemment, on n'est pas les bienvenus !! Valus, ramène-toi !
- Okay Baby, j'arrive à ton secours !"
Moonsu grimpa en un éclair sur le dos de son Pteroz, qui le déposa sur une colonne de pierres non loin de là. Octolacanthe quant à lui, s'était réfugié dans un caniveau si étroit, que même un Winks ne pourrait s'y faufiler. La bête tournait autour du pilier où le général se trouvait perché. Il pris sa paire de jumelle et visa en direction de celle-ci. Son sang ne fit qu'un tour.
" - Oh mon dieu... Je... J'y crois pas...
- Quelque chose à signaler ?
- C'est... c'est un Pigmou... Mais il y a un truc qui cloche avec lui... Il a du manger trop de soupe quand il était petit..."
En effet. Ce dinoz avait des proportions inimaginables. Le général eu un long moment d'hésitation, mais tenta quelque chose qui pourrait le sortir de sa situation périlleuse. Il envoya Valus parlementer avec lui, et lui expliquer qu'aucun mal ne lui était voulu. Mais le colosse était déchaîné, et le Pteroz manqua de se faire enfourcher a plusieurs reprises. Il retourna auprès de son maître et lui expliqua qu'il était impossible de communiquer avec lui. Moonsu décida donc d'employer la manière forte...
" - Bon, tu va l'attirer vers cette espèce de hall là-bas, et faire en sorte qu'il te charge pour qu'il s'assomme, et après on se tire d'ici vite fait...
- Okay Baby, c'est comme si c'était fait !
- Je compte sur toi Valus, fais de ton mieux et ne te fais pas avoir"
Il s'éxécuta sur le champ. Le Pteroz s'envola narguer le Pigmou qui fonça la tête la première dans le piège. Valus se rapprocha un peu plus du sol, et le lion se mit a le charger rapidement. Au dernier moment, le commando aérien remonta vers le ciel, en esquivant en beauté le fauve, qui se cogna majestueusement le crâne contre la façade en ruines.
Suivant les ordres du général, Valus répéta l'opération jusqu'à épuisement du Pigmou. Au bout d'une énième tentative, les murs se mirent a trembler, et le dinoz, trop assommé pour réagir, se retrouvé prisonnier d'un éboulement de pierre. Le hall s'était effondré sur lui.
Après un vacarme épouvantable, un nuage de poussière épais traversa toute la cité. Une fois la visibilité retrouvé, Moonsu rappela son compagnon, et descendit de son nid perché.
" - Mince, j'avais pas prévu ça comme ça ! Il est peut-être mort... C'est pas ça que je voulais !"
Avec l'aide des ses dinoz, il dégagea le tas de décombres qui recouvraient le colosse. Il était allongé, couvert de poussière, et ne bougeait presque plus. Il avait admis sa défaite, mais le général décida de tout de même le sauver, et de le libérer de sa prison. Il caressa son pelage chaud lentement pour le rassurer.
Le Pigmou était de couleur brune, très foncé, avec la queue et les bas-flancs dorés. Son regard flamboyant s'était éteint. Il avait deux cornes incandescentes sur le front.
" - J'ai jamais vu ça... Même un dinoz a taille adulte n'a pas cette envergure... Est ce qu'il ferait partie des survivants du cataclysme? Ce serait... l'un des derniers dinoz...ancestral..."
Le Pigmou ouvrit les yeux, et tourna la tête lentement vers Moonsu. Il s'échangèrent un regard pendant un long instant, puis à l'étonnement de tous, il ouvrit la bouche, et prononça ces mots.
" - Ils... m'ont dit... de garder cet endroit... jusqu'à leur... retour... dit-il, haletant.
- De qui parles-tu? Qui sont-ils? Tes maitres? Ou sont-ils?
- Je... n'en sait rien... Ils m'avaient dit... Je ne les ais... jamais revus... Ils sont..."
Il ne put rien dire de plus. Moonsu termina de le dégager des décombres, et décida de l'emmener au château pour le soigner. Il dut bien entendu se faire aider par ses compagnons, car ce dinoz pesait extrêmement lourd...
Ils rejoignirent Celosia, qui les accompagna jusqu'au domicile.
Le lendemain matin, lorsque le Pigmou ouvrit les yeux, son regard retrouva les flammes qui avaient disparues. Une tarte à la viande était posée à son chevet, mais il n'arrivait pas a bouger, les douleurs de la veille l'avait paralysé.
Moonsu entra sous peu dans la pièce, et s'assied à ses côtés. Il l'aida à le nourrir, et lui donna un médicament, remède de sa composition.
" - Ne t'en fais pas, dans quelques jours tu sera sur pattes, et tu pourras retourner dans les ruines.
- Je n'ai plus de maître.
- ... Je sais bien, mais tu es retourné a l'état sauvage, je dois te laisser ta liberté.
- Je ne veux pas... si d'autres personnes découvrent ces ruines, je pourrais leur faire du mal, comme j'ai voulu le faire à toi, et je ne veut pas...
- Mais... d'où vient cette agressivité? Tu es un dur à cuire toi !
- Personne n'a le droit de toucher, et encore moins de détruire cette cité ! C'est un trésor que l'on m'a confié. Quiconque détériorera une seule pierre sera banni.
- Mais personne ne veut la détruire... si cette cité est aujourd'hui en ruines, c'est à cause d'un phénomène inexpliqué, ce qui a provoqué la chute de l'île de Jazz. Beaucoup de dinoz ont disparus et ont emportés avec eux nombres de mystères..."
Le Pigmou baissa le regard, et des larmes coulèrent de ses yeux. Le général le caressa lentement pour le rassurer.
" - Je suis sincèrement désolé pour tes maîtres, mais il n'y a rien que je puisse faire pour qu'ils reviennent..."
Il se leva, puis se dirigea vers la porte. Au moment de franchir le seuil, le dinoz lui dit :
" - S'il te plaît... apprivoise-moi..." *
Moonsu esquissa un sourire, et sortit.
Trois jours plus tard, le colosse était a nouveau capable de marcher. Le général l'emmena dans le jardin, et en profita pour le présenter aux membres du clan. Tous étaient ébahis par les dimensions du dinoz. Il expliqua rapidement son histoire, et le général leur raconta les légendes qu'il avait lu dans les livres.
Et lors de la séparation, que redoutait le Pigmou, Moonsu s'agenouilla devant lui, et le regarda droit dans les yeux. Son regard avait changé, il était devenu vide, triste.
" - Je t'en supplie... Je n'ai aucune envie de retourner là-bas, dit le Pigmou.
- Ecoute, tes exploits ne sont pas négligeables, et ta combativité est exemplaire. De plus, ton passé m'intrigue beaucoup. Mais tu vois, j'ai déjà Valus a faire progresser, et j'ai pris du retard dans mes entrainements..."
Le dinoz comprit. Il se retourna, et prit le chemin de la cité, penaud.
" - Bienvenue parmis nous Cenosia !"
Il s'arrêta net, et attendit un instant. En se retournant, il vit le général avec un large sourire qui lui tendait les bras. Sans perdre une seconde, il courut et fit un bond extraordinaire sur ce dernier. Moonsu se retrouva plaqué au sol et le Pigmou exprimait sa joie en le couvrant de léchouilles ! La journée n'était sur le point que de commencer...
Au fil des jours, la joie s'instaura au sein de l'équipe. Moonsu étudiait souvent son nouveau compagnon, et se rendit très rapidement compte, qu'il progressait à une vitesse fascinante. Il dépassa même Valus dans ses entraînements...
Huanchi, intrigué comme l'avait prédit le général, questionna :
" - Mais tu le dopes à quoi ton Pigmou toi?
- Ah ah ! Pas mal essayé mais non... Il est très costaud c'est vrai.
- Ouais... A propos, d'où vient ce nom que tu lui a approprié? Il est presque identique à celui de ton Wanwan !
- Ah, je t'assure que je n'y suis pour rien. Ce n'est pas moi qui ai écrit les langues anciennes je te rappelle...
- Rooh mais allez ! D'où?
- Eh bien, dans l'antique langue de Jazz, Cenosia signifie "Gardien sans maître."
Dernière édition par Moonsu le 04.11.08 20:18, édité 4 fois
Re: Les ruines d'une rencontre
Euh... Excusez ma mémoire parfois fragile ... J'ai comme qui dirait oublié la petite astérisque...
* Les rats de bibliothèques l'auront sans doute reconnu : Le petit Prince, de St-Exupéry ^^
* Les rats de bibliothèques l'auront sans doute reconnu : Le petit Prince, de St-Exupéry ^^
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