[RP]Avant-Propos (ou comment deux K. se trouvent).
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[RP]Avant-Propos (ou comment deux K. se trouvent).
La journée avait été belle. Kyriane était contente d'avoir pu enfin finir la liste des tâches qui retardaient une rencontre qu'elle voulait faire depuis plusieurs semaines, déjà. Accoudée sur la barrière délimitant la terrasse du Dorogon Fumant, une des trop nombreuses tavernes qui faisaient de la Capitale l'enfer des bourses bien pleines, la dresseuse regardait les passants... passer. Pour dénicher la perle rare, elle n'avait qu'un dessin, fait de mémoire par un contact qui la croisait régulièrement, de par son statut, et qui l'avait agrémenté d'une description exhaustive. Keikyaku de la Lune Bleue... ça sonnait bien aux oreilles.
Levant la tête, Kyriane s'aperçut que sa Planaile s'était endormie sous l'effet de la chaleur, qu'un soleil bas ne parvenait pas à diminuer. Elle-même ne la supportait que moyennement, même si elle ne pouvait s'y soustraire sans monter haut dans le nord, par-delà le Grand Tout Chaud. Somnolente à force d'attendre sans rien faire, elle faillit manquer la jeune femme qui paraissait pressée d'aller voir le tableau des Clans, où tout le monde pouvait y mettre affichettes et prospectus, afin de vanter ses avantages et d'inciter les malheureux solitaires à rejoindre une communauté. Avant de s'élancer à sa suite, elle donna une petite tape sur Oraelle, sa fidèle, qui mit au jour ses grands yeux jaunes, avant de secouer sommairement la tête, pour évacuer les dernières traces d'ensommeillement. Kyriane retrouva Keikyaku devant le panneau et s'en approcha doucement, pour signaler sa présence.
- Bonsoir...
Levant la tête, Kyriane s'aperçut que sa Planaile s'était endormie sous l'effet de la chaleur, qu'un soleil bas ne parvenait pas à diminuer. Elle-même ne la supportait que moyennement, même si elle ne pouvait s'y soustraire sans monter haut dans le nord, par-delà le Grand Tout Chaud. Somnolente à force d'attendre sans rien faire, elle faillit manquer la jeune femme qui paraissait pressée d'aller voir le tableau des Clans, où tout le monde pouvait y mettre affichettes et prospectus, afin de vanter ses avantages et d'inciter les malheureux solitaires à rejoindre une communauté. Avant de s'élancer à sa suite, elle donna une petite tape sur Oraelle, sa fidèle, qui mit au jour ses grands yeux jaunes, avant de secouer sommairement la tête, pour évacuer les dernières traces d'ensommeillement. Kyriane retrouva Keikyaku devant le panneau et s'en approcha doucement, pour signaler sa présence.
- Bonsoir...
Dernière édition par Kyriane le 05.12.08 10:11, édité 1 fois
Kyriane- Maître Dinoz
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Re: [RP]Avant-Propos (ou comment deux K. se trouvent).
Ce jour-là, Keikyaku avait attendu le soleil couchant pour accomplir la corvée. Il faut dire qu'elle n'appréciait guère les bains de foule d'où s'élevaient les odeurs rances de sueur et de fumée, les contacts involontaires avec des bras moites et chauds et le brouhaha incessant des passants. Et quelle ne fut pas sa déception en s'apercevant que malgré l'heure, l'atmosphère restait lourde et la Capitale toujours aussi bondée...
"Déguster une glace parfumée au Pampleboum sur la plage..."
Son wanwan ne put qu'approuver ce souhait formulé à voix haute. Pour des raisons différentes toutefois, car si la chaleur ne l'incommodait point, l'idée de se prélasser et de satisfaire sa gourmandise avait tout pour séduire. Tout entier à sa rêverie, il ne remarqua pas de suite que sa dresseuse avait accéléré le pas, le distançant par la même occasion. Il se lança alors à sa poursuite, zigzaguant entre les jambes des passants jusqu'à qu'il la rejoigne devant le panneau. Keiky l'accueillit d'une caresse puis se concentra sur les affiches qui recouvraient la presque totalité du panneau. C'est alors qu'elle entendit, non sans sursauter, une étrangère la saluer.
- Bonsoir...
Tandis qu'elle observait discrètement l'étrangère accompagnée d'un Planaile visiblement assommé par la chaleur, Keiky devina que la conversation ne se résumerait pas à de simples échanges de civilité. La curiosité lui soufflait d'en demander plus mais elle préféra laisser l'initiative.
"Bonsoir à vous ! Chaude soirée, n'est-ce pas ?"
"Déguster une glace parfumée au Pampleboum sur la plage..."
Son wanwan ne put qu'approuver ce souhait formulé à voix haute. Pour des raisons différentes toutefois, car si la chaleur ne l'incommodait point, l'idée de se prélasser et de satisfaire sa gourmandise avait tout pour séduire. Tout entier à sa rêverie, il ne remarqua pas de suite que sa dresseuse avait accéléré le pas, le distançant par la même occasion. Il se lança alors à sa poursuite, zigzaguant entre les jambes des passants jusqu'à qu'il la rejoigne devant le panneau. Keiky l'accueillit d'une caresse puis se concentra sur les affiches qui recouvraient la presque totalité du panneau. C'est alors qu'elle entendit, non sans sursauter, une étrangère la saluer.
- Bonsoir...
Tandis qu'elle observait discrètement l'étrangère accompagnée d'un Planaile visiblement assommé par la chaleur, Keiky devina que la conversation ne se résumerait pas à de simples échanges de civilité. La curiosité lui soufflait d'en demander plus mais elle préféra laisser l'initiative.
"Bonsoir à vous ! Chaude soirée, n'est-ce pas ?"
Invité- Invité
Re: [RP]Avant-Propos (ou comment deux K. se trouvent).
- Chaude... c'est le moins qu'on puisse dire, en effet.
Kyriane mesurait un peu plus de six pieds de haut et s'affirmait comme une femme à la beauté sobre, même si la flamboyance de ses atours avaient une certaine tendance à l'éclipser. Sa longue chevelure rousse était libre de tout mouvement et tombait en cascade sur des épaules larges, encadrant un visage relativement jeune orné d'un regard d'émeraude qui l'était moins et finissant au creu de reins aux attraits non négligeables.
Le tout avait l'avantage d'être vu de loin par l'entremise d'une tunique couleur bronze savamment coupée à sa mesure qui devait entraîner bien des dépenses inutiles pour beaucoup et d'une paire de bottes hautes gris souris. Pour compléter le tableau, sa hanche gauche était flanqué d'un petit fourreau où reposait une dague faite d'or et d'argent, plus ornementale que vraiment dangereuse, pour qui avait les connaissances appropriées, tandis que sur son côté droit bringuebalait une simple besace en tissu.
A ses côtés, une Planaile se tenait, immobile, fixant tout à tour le Wanwan et sa dresseuse, se demandant ce que Kyriane souhaitait faire en s'adressant à eux. Oraelle désirait en finir au plus vite, ou tout au moins trouver un endroit plus propice aux longs échanges, si jamais il pouvait en exister de tels à Dinoville. Finalement, le soleil trouva un refuge temporaire derrière un des rares nuages qui parcourait le ciel dans une lente course. Kyriane en profita pour farfouiller dans une poche et en sortit de fines lunettes et les plaça sur son nez.
- Ah! Voilà qui est mieux. Vous ne me connaissez pas et je peux comprendre que vous soyiez surprise mais commençons par le commencement... je m'appelle Kyriane... Kyriane Haldène.
S'inclinant comme il seyait, elle laissa ses yeux fixer son interlocutrice.
Kyriane mesurait un peu plus de six pieds de haut et s'affirmait comme une femme à la beauté sobre, même si la flamboyance de ses atours avaient une certaine tendance à l'éclipser. Sa longue chevelure rousse était libre de tout mouvement et tombait en cascade sur des épaules larges, encadrant un visage relativement jeune orné d'un regard d'émeraude qui l'était moins et finissant au creu de reins aux attraits non négligeables.
Le tout avait l'avantage d'être vu de loin par l'entremise d'une tunique couleur bronze savamment coupée à sa mesure qui devait entraîner bien des dépenses inutiles pour beaucoup et d'une paire de bottes hautes gris souris. Pour compléter le tableau, sa hanche gauche était flanqué d'un petit fourreau où reposait une dague faite d'or et d'argent, plus ornementale que vraiment dangereuse, pour qui avait les connaissances appropriées, tandis que sur son côté droit bringuebalait une simple besace en tissu.
A ses côtés, une Planaile se tenait, immobile, fixant tout à tour le Wanwan et sa dresseuse, se demandant ce que Kyriane souhaitait faire en s'adressant à eux. Oraelle désirait en finir au plus vite, ou tout au moins trouver un endroit plus propice aux longs échanges, si jamais il pouvait en exister de tels à Dinoville. Finalement, le soleil trouva un refuge temporaire derrière un des rares nuages qui parcourait le ciel dans une lente course. Kyriane en profita pour farfouiller dans une poche et en sortit de fines lunettes et les plaça sur son nez.
- Ah! Voilà qui est mieux. Vous ne me connaissez pas et je peux comprendre que vous soyiez surprise mais commençons par le commencement... je m'appelle Kyriane... Kyriane Haldène.
S'inclinant comme il seyait, elle laissa ses yeux fixer son interlocutrice.
Kyriane- Maître Dinoz
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Date d'inscription : 04/12/2008
Re: [RP]Avant-Propos (ou comment deux K. se trouvent).
Peut-être avait-il senti l'absence d'hostilité chez la femme à la chevelure de feu... Toujours est-il que Kyoko, le wanwan, ne s'intéressa plus au Planaile ni à sa dresseuse. Keiky l'aperçut du coin de l'œil chercher une meilleure place pour s'étendre. En temps normal, la jeune femme ne se serait pas privée de traiter son wanwan brun de feignant. Et Kyoko aurait pris plaisir à lui tenir tête. Mais la situation exigeait de la part de la Gardienne de la Lune Bleue un peu de tenue. Aussi se présenta-t-elle à son tour, répondant à la politesse de Kyriane en s'inclinant à son tour, bien que Kyriane la dépassât d'une bonne tête.
"Enchantée. Je me nomme Keikyaku Kyllian, Gardienne du clan de la Lune Bleue."
Les derniers éclats du soleil mourant qui réapparaissait de derrière les nuages l'aveuglèrent un instant. Clignant des yeux, Keiky repensa à son Wanwan ainsi qu'au Planaile qui semblait souffrir de la chaleur. Une idée lui vint à l'esprit : elle était convaincue de trouver une température plus clémente à l'approche des bois qui enveloppaient la Capitale comme un croissant de lune ; bois qu'elle connaissait parfaitement et pour cause, le clan y avait établi son château.
"Que diriez-vous de nous éloigner de cette foule ? Nous devrions trouver un peu de fraîcheur en nous rapprochant des bois."
Sans attendre de réponse, comme si son initiative qui pouvait paraître dangereuse chez autrui n'était que bienveillance venant d'elle, Keiky tendit une main aveugle du côté de son wanwan et la referma délicatement sur une oreille aussi douce que de la soie. Kyoko ne fut en aucun cas surpris ni indisposé par ce contact qui lui signifiait le départ imminent mais il grogna pour la forme, provocation à laquelle Keiky ne répondit pas. Perplexe, Kyoko, dont l'oreille venait d'être libérée, regarda tour à tour sa dresseuse et l'étrangère avant d'ouvrir la marche. D'un geste de la main, Keiky invita Kyriane et son Dinoz à les suivre puis emboita le pas à son wanwan. Elle allait avec assurance en direction du Nord, révélant dans l'action un corps qui malgré son apparence svelte et fragile était tout en énergie, en souplesse et en endurance. Plus que la joliesse de son aspect physique, c'était sa présence que l'on remarquait.
"Vous vouliez me parler de quelque chose en particulier ?"
"Enchantée. Je me nomme Keikyaku Kyllian, Gardienne du clan de la Lune Bleue."
Les derniers éclats du soleil mourant qui réapparaissait de derrière les nuages l'aveuglèrent un instant. Clignant des yeux, Keiky repensa à son Wanwan ainsi qu'au Planaile qui semblait souffrir de la chaleur. Une idée lui vint à l'esprit : elle était convaincue de trouver une température plus clémente à l'approche des bois qui enveloppaient la Capitale comme un croissant de lune ; bois qu'elle connaissait parfaitement et pour cause, le clan y avait établi son château.
"Que diriez-vous de nous éloigner de cette foule ? Nous devrions trouver un peu de fraîcheur en nous rapprochant des bois."
Sans attendre de réponse, comme si son initiative qui pouvait paraître dangereuse chez autrui n'était que bienveillance venant d'elle, Keiky tendit une main aveugle du côté de son wanwan et la referma délicatement sur une oreille aussi douce que de la soie. Kyoko ne fut en aucun cas surpris ni indisposé par ce contact qui lui signifiait le départ imminent mais il grogna pour la forme, provocation à laquelle Keiky ne répondit pas. Perplexe, Kyoko, dont l'oreille venait d'être libérée, regarda tour à tour sa dresseuse et l'étrangère avant d'ouvrir la marche. D'un geste de la main, Keiky invita Kyriane et son Dinoz à les suivre puis emboita le pas à son wanwan. Elle allait avec assurance en direction du Nord, révélant dans l'action un corps qui malgré son apparence svelte et fragile était tout en énergie, en souplesse et en endurance. Plus que la joliesse de son aspect physique, c'était sa présence que l'on remarquait.
"Vous vouliez me parler de quelque chose en particulier ?"
Invité- Invité
Re: [RP]Avant-Propos (ou comment deux K. se trouvent).
- En effet. Mais nous aurons le temps de nous entretenir du sujet qui me tient à cœur dès que nous serons parvenues à destination, je pense.
Stoppant sa progression, Kyriane s'approcha de la Planaile et lui susurra plusieurs mots à l'oreille. Cette dernière sembla acquiescer et s'éleva de plusieurs dizaines de mètres pour effectuer des rotations autour du petit groupe de plus en plus large. Le reste du trajet se fit dans le silence relatif d'une Nature toujours présente et à-même de le signifier aux autres.
Arrivées aux abords de la forêt de Dinoville, où régnait une certaine anarchie depuis que les Guerres de Clans avaient à nouveau fait parlé d'elles, mais où la température baissait assez ostensiblement, au point d'être supportable, l'éternelle étudiante en Dinologie laissa sa guide s'installer, puis observa le Wanwan en songeant à ceux qui devaient sans doute l'attendre, non loin du lieu-dit de Forcebrut, connu pour son tournoi dans lequel se terraient ceux qui pensaient en avoir fini avec une vie d'aventure et qui passaient leur temps à être défiés par ces mêmes aventuriers, qui refusaient de vivre stoïquement.
Certaine qu'aucun danger ne les menaçait dans l'immédiat, la Planaile revint vers sa dresseuse et s'installa près de la pierre sur laquelle elle était assise. Kyriane inclina légèrement la tête vers Keikyaku et se mit à fouiller dans sa sacoche. Elle en sortit un emballage en papier dans lequel se trouvait quelque chose qui fit se lever la première Dinoz qui l'ait rejointe dans sa quête. Aux interrogations muettes de la membre du Clan de la Lune Bleue, elle fit un point d'honneur d'essayer de répondre.
- Les Dinoz que l'on trouve communément aujourd'hui sont presque tous omnivores. Seuls les Nuagoz, les Rockys et, dans une certaine mesure, les Hippoclamps, diffèrent et requièrent un traitement particulier en matière d'alimentation. J'ai testé plusieurs formules sur mes propres compagnons avant de trouver la bonne proportion qui me garantirait de pouvoir leur donner à tous la même chose, en cas de voyage prolongé ou de blocage quelconque dans une contrée non propice à leur trouver la nourriture adéquate.
Elle se hâta de finir puis revint à la Gardienne.
- Désolée. Vous vous demandez sans doute pourquoi je vous ai accostée. C'est simple: j'aimerais en savoir un peu plus sur la Lune Bleue et je me suis dis que vous seriez sans aucun doute la personne la mieux placée pour m'en définir la légende. Ai-je bien fait?
Stoppant sa progression, Kyriane s'approcha de la Planaile et lui susurra plusieurs mots à l'oreille. Cette dernière sembla acquiescer et s'éleva de plusieurs dizaines de mètres pour effectuer des rotations autour du petit groupe de plus en plus large. Le reste du trajet se fit dans le silence relatif d'une Nature toujours présente et à-même de le signifier aux autres.
Arrivées aux abords de la forêt de Dinoville, où régnait une certaine anarchie depuis que les Guerres de Clans avaient à nouveau fait parlé d'elles, mais où la température baissait assez ostensiblement, au point d'être supportable, l'éternelle étudiante en Dinologie laissa sa guide s'installer, puis observa le Wanwan en songeant à ceux qui devaient sans doute l'attendre, non loin du lieu-dit de Forcebrut, connu pour son tournoi dans lequel se terraient ceux qui pensaient en avoir fini avec une vie d'aventure et qui passaient leur temps à être défiés par ces mêmes aventuriers, qui refusaient de vivre stoïquement.
Certaine qu'aucun danger ne les menaçait dans l'immédiat, la Planaile revint vers sa dresseuse et s'installa près de la pierre sur laquelle elle était assise. Kyriane inclina légèrement la tête vers Keikyaku et se mit à fouiller dans sa sacoche. Elle en sortit un emballage en papier dans lequel se trouvait quelque chose qui fit se lever la première Dinoz qui l'ait rejointe dans sa quête. Aux interrogations muettes de la membre du Clan de la Lune Bleue, elle fit un point d'honneur d'essayer de répondre.
- Les Dinoz que l'on trouve communément aujourd'hui sont presque tous omnivores. Seuls les Nuagoz, les Rockys et, dans une certaine mesure, les Hippoclamps, diffèrent et requièrent un traitement particulier en matière d'alimentation. J'ai testé plusieurs formules sur mes propres compagnons avant de trouver la bonne proportion qui me garantirait de pouvoir leur donner à tous la même chose, en cas de voyage prolongé ou de blocage quelconque dans une contrée non propice à leur trouver la nourriture adéquate.
Elle se hâta de finir puis revint à la Gardienne.
- Désolée. Vous vous demandez sans doute pourquoi je vous ai accostée. C'est simple: j'aimerais en savoir un peu plus sur la Lune Bleue et je me suis dis que vous seriez sans aucun doute la personne la mieux placée pour m'en définir la légende. Ai-je bien fait?
Kyriane- Maître Dinoz
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Re: [RP]Avant-Propos (ou comment deux K. se trouvent).
Keikyaku avait laissé sa compagne de route agir à sa guise, tout en se disant qu'elle saurait bien assez tôt ce qui l'avait amenée à l'aborder. Arrivées à l'orée du bois, Keiky se dirigea sans hésiter vers un groupe de pierres polies par le temps et qui semblaient avoir été disposées à l'attention des passants fatigués. Du plat de la main, elle chassa les brindilles, les feuilles et les quelques insectes qui se promenaient sur la pierre et s'assit. La seconde d'après, Kyoko venait s'installer dans ses jambes. Le regard vert de la dresseuse au Planaile, posé sur lui depuis quelques minutes, ne le perturbait aucunement. Il était le deuxième Dinoz adopté par Keiky et bien qu'il possédait une expérience certaine du danger et un goût prononcé pour le combat, en plus d'être d'une taille surprenante pour un wanwan, Kyoko appréciait visiblement les moments de repos auprès de sa dresseuse à qui il devait sa liberté et une nouvelle vie. Keiky, quant à elle, gratifia le wanwan d'une petite caresse tout en ébouriffant les épis qu'il avait sur le sommet du crâne. Toutefois, elle reporta bien vite son attention sur le Planaile. Plus précisément, elle l'observait évoluer dans les airs avant de rejoindre sa dresseuse. Elle écouta, avec un intérêt tout égal, les explications que Kyriane lui donnait concernant les résultats de son étude. Explications qui lui rappelèrent qu'elle avait encore beaucoup à apprendre pour être digne de ses Dinoz...
Désolée. Vous vous demandez sans doute pourquoi je vous ai acostée. C'est simple: j'aimerais en savoir un peu plus sur la Lune Bleue et je me suis dis que vous seriez sans aucun doute la personne la mieux placée pour m'en définir la légende. Ai-je bien fait?
D'ordinaire, Keiky était une jeune femme intenable : une petite boule d'énergie et d'humeurs, généralement bonnes, qui s'entendait de ce fait particulièrement bien avec les Wanwan réputés pour leur vivacité. Elle ne faisait preuve de maturité et de sang froid que quand la situation l'exigeait, comme ce jour-là. Son visage resta impassible, son corps parfaitement détendu et immobile. Rien ne laissait transparaître la multitude de questions qui la taraudaient : comment Kyriane était-elle au courant de la Légende de la Lune Bleue, légende pratiquement méconnue ? Pourquoi voulait-elle en savoir plus sur une légende ? Avait-elle découvert quelque chose ? La jeune femme regarda Kyriane, avec toute l'intensité de son regard rougeoyant. Et décida de parler en toute franchise.
"En effet, je peux vous renseigner. Sachez toutefois que la Lune Bleue reste mystérieuse même pour les membres du clan, moi y compris..."
Kyoko s'était redressé, il avait soudain flairé quelque chose dans l'air qui se rafraichissait de manière significative. Il se tourna vers sa dresseuse, échangea un regard, se leva d'un bond et partit en trottinant à une dizaine de mètres de là avant de se mettre à creuser le sol, envoyant des gerbes de terre entre ses pattes de derrière. Keiky précisa à l'attention de Kyriane que son wanwan avait une aptitude pour les fouilles archéologiques.
"Le seul inconvénient, c'est qu'il prend un malin plaisir à redécorer mes vêtements avec ses pattes terreuses, quand elles ne sont pas boueuses..."
Un sourire échangé et le silence s'installa le temps que Keiky réfléchisse à la manière de présenter la légende de la Lune Bleue.
"La légende, telle que nous pouvons encore l'entendre aujourd'hui, est en réalité un assemblage plus ou moins correct de brides de souvenir d'une époque lointaine. Ce que nous tenons pour sûr, c'est que la Lune Bleue est apparue à 12 maîtres Dinoz bien avant que l'Île de Jazz ne soit hissée sur son pilier. En ces temps là, Dinoland était victime d'une invasion de monstres et les 12 maîtres que nous avons appelés chevaliers par déférence, en seraient venus à bout en unissant leurs forces tout en étant guidés par une entité vivante, la Lune Bleue. Leurs exploits et leur nom ne passèrent pas à la prospérité, tout comme les origines de cette invasion restèrent inconnues."
Elle s'interrompit en voyant son Dinoz revenir avec un objet dans la gueule, un silex devina-t-elle à la manière dont Kyoko serrait délicatement ses babines pour ne pas se couper sur les bords tranchants de la pierre taillée. Retirant un chiffon de sa besace qu'elle avait gardée à l'épaule, elle emballa le silex et le fourra sans ménagement dans sa besace tout en fusillant Kyoko du regard : ce dernier avait l'œil taquin, sans doute projetait-il une quelconque ânerie. Mais il abandonna l'idée en voyant que sa dresseuse n'était pas du tout disposée à plaisanter. Il se contenta d'une caresse, se secoua et se réinstalla à ses pieds. Keiky reprit son récit.
- "Il y a quelques années, un maître Dinoz, mon mentor en quelque sorte, m'a dit avoir vu une Lune Bleue se refléter dans les yeux de son Wanwan. Quand il a regardé le ciel, la lune avait un aspect normal. Mais elle apparaissait toujours bleue sur la pupille du Dinoz. Quelques mois après, lui et son wanwan disparaissaient sans laisser de traces. C'est à cette époque que je suis devenue aventurière, avec un seul but : retrouver mon maître et en savoir plus sur cette Lune Bleue. Je n'ai pas retrouvé mon maître mais j'ai découvert la Lune Bleue un jour de printemps où je me reposais à la Fontaine de Jouvence avec Kotaru, mon premier wanwan et dinoz. C'est en lui donnant un Nuage Burger que j'ai aperçu le reflet d'une Lune Bleue dans ses yeux. Et lorsque j'ai regardé la Lune, elle était bel et bien d'un bleu éclatant. La Lune Bleue n'est pas une légende mais une réalité qui a conservé tous ses mystères..."
Pour la seconde fois, Keiky s'arrêta dans son récit. Elle se demandait s'il fallait en dire plus ou bien s'en tenir là. Réflexion faite, elle laissa le temps à Kyriane de digérer ce qu'elle venait de lui raconter.
Désolée. Vous vous demandez sans doute pourquoi je vous ai acostée. C'est simple: j'aimerais en savoir un peu plus sur la Lune Bleue et je me suis dis que vous seriez sans aucun doute la personne la mieux placée pour m'en définir la légende. Ai-je bien fait?
D'ordinaire, Keiky était une jeune femme intenable : une petite boule d'énergie et d'humeurs, généralement bonnes, qui s'entendait de ce fait particulièrement bien avec les Wanwan réputés pour leur vivacité. Elle ne faisait preuve de maturité et de sang froid que quand la situation l'exigeait, comme ce jour-là. Son visage resta impassible, son corps parfaitement détendu et immobile. Rien ne laissait transparaître la multitude de questions qui la taraudaient : comment Kyriane était-elle au courant de la Légende de la Lune Bleue, légende pratiquement méconnue ? Pourquoi voulait-elle en savoir plus sur une légende ? Avait-elle découvert quelque chose ? La jeune femme regarda Kyriane, avec toute l'intensité de son regard rougeoyant. Et décida de parler en toute franchise.
"En effet, je peux vous renseigner. Sachez toutefois que la Lune Bleue reste mystérieuse même pour les membres du clan, moi y compris..."
Kyoko s'était redressé, il avait soudain flairé quelque chose dans l'air qui se rafraichissait de manière significative. Il se tourna vers sa dresseuse, échangea un regard, se leva d'un bond et partit en trottinant à une dizaine de mètres de là avant de se mettre à creuser le sol, envoyant des gerbes de terre entre ses pattes de derrière. Keiky précisa à l'attention de Kyriane que son wanwan avait une aptitude pour les fouilles archéologiques.
"Le seul inconvénient, c'est qu'il prend un malin plaisir à redécorer mes vêtements avec ses pattes terreuses, quand elles ne sont pas boueuses..."
Un sourire échangé et le silence s'installa le temps que Keiky réfléchisse à la manière de présenter la légende de la Lune Bleue.
"La légende, telle que nous pouvons encore l'entendre aujourd'hui, est en réalité un assemblage plus ou moins correct de brides de souvenir d'une époque lointaine. Ce que nous tenons pour sûr, c'est que la Lune Bleue est apparue à 12 maîtres Dinoz bien avant que l'Île de Jazz ne soit hissée sur son pilier. En ces temps là, Dinoland était victime d'une invasion de monstres et les 12 maîtres que nous avons appelés chevaliers par déférence, en seraient venus à bout en unissant leurs forces tout en étant guidés par une entité vivante, la Lune Bleue. Leurs exploits et leur nom ne passèrent pas à la prospérité, tout comme les origines de cette invasion restèrent inconnues."
Elle s'interrompit en voyant son Dinoz revenir avec un objet dans la gueule, un silex devina-t-elle à la manière dont Kyoko serrait délicatement ses babines pour ne pas se couper sur les bords tranchants de la pierre taillée. Retirant un chiffon de sa besace qu'elle avait gardée à l'épaule, elle emballa le silex et le fourra sans ménagement dans sa besace tout en fusillant Kyoko du regard : ce dernier avait l'œil taquin, sans doute projetait-il une quelconque ânerie. Mais il abandonna l'idée en voyant que sa dresseuse n'était pas du tout disposée à plaisanter. Il se contenta d'une caresse, se secoua et se réinstalla à ses pieds. Keiky reprit son récit.
- "Il y a quelques années, un maître Dinoz, mon mentor en quelque sorte, m'a dit avoir vu une Lune Bleue se refléter dans les yeux de son Wanwan. Quand il a regardé le ciel, la lune avait un aspect normal. Mais elle apparaissait toujours bleue sur la pupille du Dinoz. Quelques mois après, lui et son wanwan disparaissaient sans laisser de traces. C'est à cette époque que je suis devenue aventurière, avec un seul but : retrouver mon maître et en savoir plus sur cette Lune Bleue. Je n'ai pas retrouvé mon maître mais j'ai découvert la Lune Bleue un jour de printemps où je me reposais à la Fontaine de Jouvence avec Kotaru, mon premier wanwan et dinoz. C'est en lui donnant un Nuage Burger que j'ai aperçu le reflet d'une Lune Bleue dans ses yeux. Et lorsque j'ai regardé la Lune, elle était bel et bien d'un bleu éclatant. La Lune Bleue n'est pas une légende mais une réalité qui a conservé tous ses mystères..."
Pour la seconde fois, Keiky s'arrêta dans son récit. Elle se demandait s'il fallait en dire plus ou bien s'en tenir là. Réflexion faite, elle laissa le temps à Kyriane de digérer ce qu'elle venait de lui raconter.
Invité- Invité
Re: [RP]Avant-Propos (ou comment deux K. se trouvent).
Oraelle écoutait avec attention la conversation, n'en perdant pas une miette. Souvent Kyriane se demandait si les Dinoz étaient en mesure de comprendre ce qu'il se disait et faisait seulement semblant du contraire. C'était malheureusement un débat qui durait depuis des siècles et aucune preuve n'avais jamais été amené au grand jour concernant l'intelligence avancée de ces petits compagnons. Peut-être était-ce mieux ainsi?
Elle-même suivait sa Planaile et avait silencieusement écouté l'exposé, absorbant les informations comme une éponge, pour les retranscrire plus tard sur sur les pages jaunies d'un vieux carnet poussiéreux qu'elle possédait depuis si longtemps qu'elle avait oublié où elle l'avait déniché. La passion de la jeune dresseuse la touchait. Elle lui remémorait certains aspects d'une époque révolue qu'elle désespérait de retrouver. Ses premières armes en tant que dresseuse, la découverte d'un Dinoland plein de dangers, les joies partagés avec ses compagnons de route, puis la chute de l'Ile de Jazz et le trou noir qui suivit, pour finalement la pousser à tout reconstruire, chercher les raisons d'une telle catastrophe et savoir pourquoi elle avait survécu.
- ..."La Lune Bleue n'est pas une légende, mais une réalité qui a conservé tous ses mystères"...
Il était étrange de rencontrer enfin une autre personne qui avait aperçu la Lune Bleue, alors qu'elle avait presque fini par se dire que ce n'était qu'un phénomène parmi tant d'autre qui parait parfois Shir'Esh la Petite de cette couleur. Mais tout n'était-il pas étrange depuis que l'Ile dormait dans les bras amoureux de l'Océan Sans Fin? Assurément. Dans tous les cas, Kyriane avait vraiment envie de sauter sur cette occasion pour essayer d'enfin répondre à l'une des trop nombreuses questions restées en suspens dans son crâne. Malgré tout, elle se restreignit. Elle est sa Planaile se regardèrent brièvement et, après les quelques minutes d'un pesant silence, elle tenta finalement de faire avancer les choses avec tout le tact dont elle était capable, pour ne rien révéler de son propre passé sans vraiment connaître Keikyaku et le rôle de Gardienne de la Lune Bleue.
- C'est une histoire passionnante. De part mon expérience, légende et réalité ne sont séparées que par le mince fil de la preuve. La Lune Bleue ne peut être réelle que pour ceux ou celles qui ont eu la chance de l'apercevoir; je reste persuadée que pour la majorité de cette poignée d'élus, elle persiste à ne rester qu'une légende. Je dois bien avouer que pour une aventurière comme moi, tout ceci ne fait qu'attiser une curiosité exacerbée par autant d'indices disséminés ici ou là par l'une des rares à l'avoir vue et être encore présente pour en parler.
Elle ne doutait pas avoir elle-même piqué la curiosité de Keikyaku, mais elle espérait ne rien laisser transparaître de sa propre expérience. Etanaë, s'il avait été là, s'en serait tiré avec une de ses multiples pirouettes qui faisait qu'au final, vous oubliiez le sujet dont vous parliez au début de la conversation. Avec amertume, elle songeait encore à lui et s'aperçut qu'il lui manquait plus qu'elle ne l'aurait voulu. Et que sa fille lui manquait encore plus. Tout en souhaitant que la jeune femme au Wanwan trouve assez de confiance pour continuer son petit exposé, elle se mit à pensivement caresser sa Dinoz, acte qui surprit la petite créature, car c'était là une occasion fort rare. Finalement, loin de le réprouver, elle se laissa aller et s'étira docilement.
Elle-même suivait sa Planaile et avait silencieusement écouté l'exposé, absorbant les informations comme une éponge, pour les retranscrire plus tard sur sur les pages jaunies d'un vieux carnet poussiéreux qu'elle possédait depuis si longtemps qu'elle avait oublié où elle l'avait déniché. La passion de la jeune dresseuse la touchait. Elle lui remémorait certains aspects d'une époque révolue qu'elle désespérait de retrouver. Ses premières armes en tant que dresseuse, la découverte d'un Dinoland plein de dangers, les joies partagés avec ses compagnons de route, puis la chute de l'Ile de Jazz et le trou noir qui suivit, pour finalement la pousser à tout reconstruire, chercher les raisons d'une telle catastrophe et savoir pourquoi elle avait survécu.
- ..."La Lune Bleue n'est pas une légende, mais une réalité qui a conservé tous ses mystères"...
Il était étrange de rencontrer enfin une autre personne qui avait aperçu la Lune Bleue, alors qu'elle avait presque fini par se dire que ce n'était qu'un phénomène parmi tant d'autre qui parait parfois Shir'Esh la Petite de cette couleur. Mais tout n'était-il pas étrange depuis que l'Ile dormait dans les bras amoureux de l'Océan Sans Fin? Assurément. Dans tous les cas, Kyriane avait vraiment envie de sauter sur cette occasion pour essayer d'enfin répondre à l'une des trop nombreuses questions restées en suspens dans son crâne. Malgré tout, elle se restreignit. Elle est sa Planaile se regardèrent brièvement et, après les quelques minutes d'un pesant silence, elle tenta finalement de faire avancer les choses avec tout le tact dont elle était capable, pour ne rien révéler de son propre passé sans vraiment connaître Keikyaku et le rôle de Gardienne de la Lune Bleue.
- C'est une histoire passionnante. De part mon expérience, légende et réalité ne sont séparées que par le mince fil de la preuve. La Lune Bleue ne peut être réelle que pour ceux ou celles qui ont eu la chance de l'apercevoir; je reste persuadée que pour la majorité de cette poignée d'élus, elle persiste à ne rester qu'une légende. Je dois bien avouer que pour une aventurière comme moi, tout ceci ne fait qu'attiser une curiosité exacerbée par autant d'indices disséminés ici ou là par l'une des rares à l'avoir vue et être encore présente pour en parler.
Elle ne doutait pas avoir elle-même piqué la curiosité de Keikyaku, mais elle espérait ne rien laisser transparaître de sa propre expérience. Etanaë, s'il avait été là, s'en serait tiré avec une de ses multiples pirouettes qui faisait qu'au final, vous oubliiez le sujet dont vous parliez au début de la conversation. Avec amertume, elle songeait encore à lui et s'aperçut qu'il lui manquait plus qu'elle ne l'aurait voulu. Et que sa fille lui manquait encore plus. Tout en souhaitant que la jeune femme au Wanwan trouve assez de confiance pour continuer son petit exposé, elle se mit à pensivement caresser sa Dinoz, acte qui surprit la petite créature, car c'était là une occasion fort rare. Finalement, loin de le réprouver, elle se laissa aller et s'étira docilement.
Kyriane- Maître Dinoz
- Nombre de messages : 23
Age : 46
Clan : La Lune Rouge
Date d'inscription : 04/12/2008
Re: [RP]Avant-Propos (ou comment deux K. se trouvent).
Kyriane avait, par les propos tenus, renforcé l'idée que Keikyaku se faisait de la conversation : chacune voulait en savoir plus et possédait sans nul doute des expériences enrichissantes pour l'autre. Et toutes deux faisaient preuve de réserve, de peur de trop en dire. A présent, il n'appartenait qu'à Keiky de mettre un terme ou non à cette conversation. De révéler ou non les secrets du Clan. Tandis qu'elle pesait le pour et le contre, la jeune femme captura dans son esprit l'image saisissante de Kyriane caressant son Planaile. Elle paraissait perdue dans ses pensées, assez en tout cas pour que Keikyaku ait l'intuition d'un passé mouvementé avec lequel la Lune Bleue avait peut-être un rapport de près ou de loin. C'est ce sentiment qui la décida, bien plus que sa curiosité s'étant révélée maintes fois vaine et trompeuse lors de sa quête de la Lune Bleue et dont elle avait appris à se méfier par conséquent. Kyriane caressait toujours sa Planaile quand Keiky rompit le silence.
"Gardienne de la Lune Bleue... C'est le titre que mes compagnons m'ont donné, quelques mots ronflants pour distinguer mon... rang... du leur. Et pourtant, nous sommes tous égaux au sein du clan, servant le même objectif, résoudre le mystère de la Lune Bleue. Je n'ai que le privilège d'avoir... été choisie la première."
La jeune femme qui jusque là regardait son wanwan couché à ses pieds, leva subitement son regard sur Kyriane. Elle avait choisi chacun de ses mots avec soin mais ne doutait pas que ses paroles devaient paraître confuses pour autrui.
"Je n'ai pas seulement vu la Lune Bleue ce jour là. En réalité, elle m'a guidée vers son essence. Croyez-le ou non. Une piste semblait éclairée par la Lune elle-même et je l'ai suivie, pénétrant profondément dans les bois auxquels nous tournons le dos. Bois qui n'avaient connu aucune intrusion depuis des siècles et qui encore aujourd'hui protègent de la curiosité et de la guerre les restes d'un vieux château. C'était la première fois que j'empruntais ce chemin et pourtant, il me paraissait familier. Je n'ai ressenti aucune surprise en tombant sur ce que le Clan veille jalousement depuis : une sphère d'un bleu aveuglant se tenant en lévitation sur un autel. L'Esprit de la Lune Bleue que mes compagnons ont fini par rencontrer à leur tour. Nous avons donc construit notre château de manière à protéger ces ruines et nous cherchons. Quoi ? Si nous le savions... L'Esprit reste silencieux. Pourquoi avons-nous été guidés vers lui, nous ne le savons pas non plus. Quel rôle est le nôtre, là encore nous ne le savons pas. Alors nous cherchons à découvrir ce qu'il s'est passé il y a des siècles de cela, à comprendre ce qu'il y a à comprendre et s'il y a quelque chose à comprendre..."
Kyoko s'était redressé puis levé. Il écoutait attentivement le récit d'une époque qu'il n'avait pas connue mais qu'il connaissait pour en avoir entendu parler de nombreuses fois. Soudain, il se mit en alerte, de même que la Planaile. Les buissons bruissaient d'une manière peu naturelle, sans doute des animaux qui s'y cachaient. Quelques secondes plus tard, Kyoko se détendit et, contournant les rochers où s'étaient installées les dresseuses, il rejoignit au petit trot le groupe de Dinoz qui se dégageaient enfin des feuillages. Il y avait là trois wanwans, et c'est sur celui qui présentait un pelage bleuté que Kyoko se dirigea. Ses poils se hérissèrent sur son échine, ses grognements caverneux se faisaient de plus en plus stridents. Cependant, le Wanwan bleuté l'ignora simplement, trop mature pour entrer dans le jeu du wanwan brun, et c'est une jeune femelle au pelage orangé que revint l'honneur d'affronter Kyoko : elle lui sauta dessus avec suffisamment de force pour le faire vaciller et lui mordilla l'oreille. Kyoko s'en débarrassa doucement d'un coup de tête et la jeune créature s'acharna alors sur la queue de son ainé. Quant au troisième wanwan, une femelle d'un pelage rose foncé, elle regardait la scène placidement.
- "Pas d'affolement, ce sont mes Wanwans." précisa-t-elle à l'adresse de Kyriane et de son Dinoz. "La boule de poils oranges, c'est ma petite dernière, Kaoru. Je l'avais laissée aux soins de Kotaru le bleu et Keaki la rose pour qu'ils l'emmènent explorer les alentours. Si je l'avais emmenée en ville, j'aurai eu vite fait de la perdre de vue... En revanche, vous ne verrez pas mes autres Dinoz aujourd'hui : ils sont en mission."
Un sourire amusé illumina son visage tandis que les quatre félins venaient vers elle, la boule orange toujours pendue à la queue de Kyoko qui dépassait déjà les deux adultes de moitié et qui n'était rien d'autre qu'un géant comparé à la jeune Kaoru. Elle les accueillit d'une caresse chacun, comme si le contact physique était essentiel entre elle et ses dinoz, et laissa Kyoko se débrouiller avec la petite furie pour en revenir à Kyriane.
"Je vais être directe... votre question au sujet de la Lune Bleue n'avait rien d'innocent, je me trompe ?"
"Gardienne de la Lune Bleue... C'est le titre que mes compagnons m'ont donné, quelques mots ronflants pour distinguer mon... rang... du leur. Et pourtant, nous sommes tous égaux au sein du clan, servant le même objectif, résoudre le mystère de la Lune Bleue. Je n'ai que le privilège d'avoir... été choisie la première."
La jeune femme qui jusque là regardait son wanwan couché à ses pieds, leva subitement son regard sur Kyriane. Elle avait choisi chacun de ses mots avec soin mais ne doutait pas que ses paroles devaient paraître confuses pour autrui.
"Je n'ai pas seulement vu la Lune Bleue ce jour là. En réalité, elle m'a guidée vers son essence. Croyez-le ou non. Une piste semblait éclairée par la Lune elle-même et je l'ai suivie, pénétrant profondément dans les bois auxquels nous tournons le dos. Bois qui n'avaient connu aucune intrusion depuis des siècles et qui encore aujourd'hui protègent de la curiosité et de la guerre les restes d'un vieux château. C'était la première fois que j'empruntais ce chemin et pourtant, il me paraissait familier. Je n'ai ressenti aucune surprise en tombant sur ce que le Clan veille jalousement depuis : une sphère d'un bleu aveuglant se tenant en lévitation sur un autel. L'Esprit de la Lune Bleue que mes compagnons ont fini par rencontrer à leur tour. Nous avons donc construit notre château de manière à protéger ces ruines et nous cherchons. Quoi ? Si nous le savions... L'Esprit reste silencieux. Pourquoi avons-nous été guidés vers lui, nous ne le savons pas non plus. Quel rôle est le nôtre, là encore nous ne le savons pas. Alors nous cherchons à découvrir ce qu'il s'est passé il y a des siècles de cela, à comprendre ce qu'il y a à comprendre et s'il y a quelque chose à comprendre..."
Kyoko s'était redressé puis levé. Il écoutait attentivement le récit d'une époque qu'il n'avait pas connue mais qu'il connaissait pour en avoir entendu parler de nombreuses fois. Soudain, il se mit en alerte, de même que la Planaile. Les buissons bruissaient d'une manière peu naturelle, sans doute des animaux qui s'y cachaient. Quelques secondes plus tard, Kyoko se détendit et, contournant les rochers où s'étaient installées les dresseuses, il rejoignit au petit trot le groupe de Dinoz qui se dégageaient enfin des feuillages. Il y avait là trois wanwans, et c'est sur celui qui présentait un pelage bleuté que Kyoko se dirigea. Ses poils se hérissèrent sur son échine, ses grognements caverneux se faisaient de plus en plus stridents. Cependant, le Wanwan bleuté l'ignora simplement, trop mature pour entrer dans le jeu du wanwan brun, et c'est une jeune femelle au pelage orangé que revint l'honneur d'affronter Kyoko : elle lui sauta dessus avec suffisamment de force pour le faire vaciller et lui mordilla l'oreille. Kyoko s'en débarrassa doucement d'un coup de tête et la jeune créature s'acharna alors sur la queue de son ainé. Quant au troisième wanwan, une femelle d'un pelage rose foncé, elle regardait la scène placidement.
- "Pas d'affolement, ce sont mes Wanwans." précisa-t-elle à l'adresse de Kyriane et de son Dinoz. "La boule de poils oranges, c'est ma petite dernière, Kaoru. Je l'avais laissée aux soins de Kotaru le bleu et Keaki la rose pour qu'ils l'emmènent explorer les alentours. Si je l'avais emmenée en ville, j'aurai eu vite fait de la perdre de vue... En revanche, vous ne verrez pas mes autres Dinoz aujourd'hui : ils sont en mission."
Un sourire amusé illumina son visage tandis que les quatre félins venaient vers elle, la boule orange toujours pendue à la queue de Kyoko qui dépassait déjà les deux adultes de moitié et qui n'était rien d'autre qu'un géant comparé à la jeune Kaoru. Elle les accueillit d'une caresse chacun, comme si le contact physique était essentiel entre elle et ses dinoz, et laissa Kyoko se débrouiller avec la petite furie pour en revenir à Kyriane.
"Je vais être directe... votre question au sujet de la Lune Bleue n'avait rien d'innocent, je me trompe ?"
Invité- Invité
Re: [RP]Avant-Propos (ou comment deux K. se trouvent).
Alors que les trois nouveaux Wanwans sortaient des sous-bois pour s'approcher d'elles, Kyriane les fixait et semblait noter mentalement chaque action que la petite meute faisait. Dans un coin, elle se promit de retranscrire dans un de ses innombrables carnets tous ces petits détails qui lui servaient à reconnaître et différencier chaque membre des différentes espèces de Dinoz. Au moins aussi nombreux que les humanoïdes qui parcouraient Dinoland, ces petites bêtes, bien qu'elles soient attachantes, n'en restaient pas moins des individualités à part entière à ses yeux. Au grand dam de certains, qui ne pouvaient adhérer au fait qu'ils étaient peut-être plus intelligents qu'ils voulaient bien le laisser croire. Après tout, n'était-il pas notoire que les Hippoclamps étaient à l'origine des expériences des Sirains, dont on ignorait presque tout? Trop de questions pour si peu de réponses, finalement.
- ...je me trompe?
N'ayant pas perdu une miette de ce que Keikyaku avait égrené , elle s'avisa que c'était peut-être le moment de se livrer, ne serait-ce que pour rendre la politesse. Ce que Kyriane avait tout d'abord vu comme un phénomène climatique et laissé de côté jusqu'à ce qu'elle aperçoive pour la première fois l'affiche sur le tableau des Clans, paraissait être plus complexe encore qu'elle ne l'avait cru. Tant mieux, cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu l'occasion de rencontrer des personnes avec qui elle pouvait échanger plus de deux mots sans que cela ne devienne bien vite ennuyeux. Sur un demi-sourire, elle regarda la jeune Keikyaku.
- Je crois avoir moi-même aperçu cette fameuse Lune Bleue. Mais c'était il y a très longtemps et je n'ai jamais vraiment cru que c'était quelque chose d'important. Si cet esprit, comme vous dîtes, choisit ses élus, peut-être que je n'étais guère prête à ce moment là pour écouter son message. Il faut dire qu'alors, ma vie était plutôt...
Tandis que Kyriane semblait chercher un mot, sa Planaile cherchait, elle, à s'approcher des quatre Wanwans, ce que sa dresseuse laissa faire, tout en gardant un œil sur la scène.
- ...tumultueuse. Et ce n'est qu'un doux euphémisme. J'avais presque occulté ce détail quand je suis tombé sur ceci.
Fouillant dans les replis de sa tunique, elle en sortit la petit papier qu'elle avait emprunté plusieurs semaines auparavant et qui avait été soigneusement plié. Keikyaku reconnut l'un de ses prospectus. Puis, de son sac, un vieux carnet à la couverture grise jaillit.
- J'ai pour habitude de garder par écrit tout ce que je peux. Ma mémoire n'est pas infaillible et cela me permet de conserver tout ce qui est important.
L'ouvrant, elle en fit tourner quelques pages avec une précaution que seuls les sages et autres rats de bibliothèque prenaient lorsqu'ils sortait des rayons pleines de toiles d'araignées une relique littéraire. Finalement, relevant la tête, après un court instant de recherche, elle dévisagea à nouveau Keikyaku.
- La Porte de Sylvenoire me contemplait de toute sa hauteur, tandis que je réfléchissais au meilleur moyen d'en percer le mystère. Il faisait presque nuit, mais Shir'Esh, qu'on appelle communément la petite Lune, était déjà haute, comme à son habitude. J'aime parfois la contempler pendant des heures. Cela m'aide à mieux réfléchir. Ce ne fut pas le cas, cette fois là. Il existe un petit étang, près de la Porte. On y trouve des plantes qui ne poussent qu'en cet endroit et elles ont toutes survécu à la Chute de l'Île de Jazz, tout comme la Porte qui, en un sens, les protège. Ce fut en me penchant pour regarder mon reflet que je put la contempler. Dans le soir couchant, alors qu'elle aurait du être d'une couleur orangé, Shir'Esh prit pour fait et cause celle d'un bleu fantomatique, illuminant mon visage.
Oraelle, satisfaite de cette première rencontre avec la petite bande, revint à ses moutons et s'allongea à nouveau dans l'herbe, près de Kyriane, puis ferma les yeux, tout en laissant traîner une oreille sur le monologue. A chaque phrase, la femme rousse faisait remonter des images issues des tréfonds de sa mémoire, enfouies sous des tonnes d'autres du même acabit. Un jour, peut-être celles qu'elles cherchaient remonteraient-elles à leur tour, livrant enfin le secret qu'elles renfermaient.
- Je me levais, intriguée, et constatait avec surprise qu'il n'en était rien, en réalité. La Petite Lune, perchée aux sommets des cieux, était indubitablement habillée des flammes du couchant. Passant d'une image à l'autre, ma première hypothèse fut que les eaux de l'étang avait pour particularité de modifier la perception qu'on avait de ce qui nous entourait, peut-être par le biais de la haute teneur mystique et symbolique des lieux. Aujourd'hui encore, nul n'a encore déchiffré l'ensemble des textes qui entourent les mystères de la Porte. Je ne pouvais aisément pas prétendre être en mesure d'apporter une explication à ce qui arrivait. Toujours est-il que je l'ai longuement observée et ce, toute la nuit durant, comme hypnotisée. Ce fut la seule fois. Sans votre propagande, je pense que je ne me serais pas penchée à nouveau sur le sujet. Si je vous ai si familièrement accostée, c'était pour être certaine que tout ceci avait des racines plus profondes et je dois dire que je me situais loin de la vérité, aussi vague soit-elle.
Kyriane referma son petit écritoire et le rangea aussi soigneusement qu'elle l'avait sorti. Sa Planaile leva ses yeux jaunes sur elle, puis regarda Keikyaku, songeuse. La nuit commençait à gagner du terrain et, dans peu de temps, Kal'Esh, la plus grande des deux Lunes que comptaient la région de Dinoland, allait s'élever. Contrairement à sa jeune sœur, elle paraissait moins prompte à se montrer et s'offrir à la vue des éternels amoureux de la Fontaine de Jouvence.
- Je peux comprendre que ce que je dis est sans queue ni tête, mais j'espérais que vous seriez en mesure de m'éclairer un peu ou, tout du moins, que je serais en mesure de découvrir les origines de cette fameuse Lune Bleue.
Secouant la tête, elle prit une position plus confortable sur sa pierre.
- Je suis désolée... mon enthousiasme est souvent démesuré et prend le pas sur la logique. Vous devez être encore plus perdue que je ne le suis. Être Gardienne de quelque chose dont on ignore tout n'est pas une position très enviable...
- ...je me trompe?
N'ayant pas perdu une miette de ce que Keikyaku avait égrené , elle s'avisa que c'était peut-être le moment de se livrer, ne serait-ce que pour rendre la politesse. Ce que Kyriane avait tout d'abord vu comme un phénomène climatique et laissé de côté jusqu'à ce qu'elle aperçoive pour la première fois l'affiche sur le tableau des Clans, paraissait être plus complexe encore qu'elle ne l'avait cru. Tant mieux, cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas eu l'occasion de rencontrer des personnes avec qui elle pouvait échanger plus de deux mots sans que cela ne devienne bien vite ennuyeux. Sur un demi-sourire, elle regarda la jeune Keikyaku.
- Je crois avoir moi-même aperçu cette fameuse Lune Bleue. Mais c'était il y a très longtemps et je n'ai jamais vraiment cru que c'était quelque chose d'important. Si cet esprit, comme vous dîtes, choisit ses élus, peut-être que je n'étais guère prête à ce moment là pour écouter son message. Il faut dire qu'alors, ma vie était plutôt...
Tandis que Kyriane semblait chercher un mot, sa Planaile cherchait, elle, à s'approcher des quatre Wanwans, ce que sa dresseuse laissa faire, tout en gardant un œil sur la scène.
- ...tumultueuse. Et ce n'est qu'un doux euphémisme. J'avais presque occulté ce détail quand je suis tombé sur ceci.
Fouillant dans les replis de sa tunique, elle en sortit la petit papier qu'elle avait emprunté plusieurs semaines auparavant et qui avait été soigneusement plié. Keikyaku reconnut l'un de ses prospectus. Puis, de son sac, un vieux carnet à la couverture grise jaillit.
- J'ai pour habitude de garder par écrit tout ce que je peux. Ma mémoire n'est pas infaillible et cela me permet de conserver tout ce qui est important.
L'ouvrant, elle en fit tourner quelques pages avec une précaution que seuls les sages et autres rats de bibliothèque prenaient lorsqu'ils sortait des rayons pleines de toiles d'araignées une relique littéraire. Finalement, relevant la tête, après un court instant de recherche, elle dévisagea à nouveau Keikyaku.
- La Porte de Sylvenoire me contemplait de toute sa hauteur, tandis que je réfléchissais au meilleur moyen d'en percer le mystère. Il faisait presque nuit, mais Shir'Esh, qu'on appelle communément la petite Lune, était déjà haute, comme à son habitude. J'aime parfois la contempler pendant des heures. Cela m'aide à mieux réfléchir. Ce ne fut pas le cas, cette fois là. Il existe un petit étang, près de la Porte. On y trouve des plantes qui ne poussent qu'en cet endroit et elles ont toutes survécu à la Chute de l'Île de Jazz, tout comme la Porte qui, en un sens, les protège. Ce fut en me penchant pour regarder mon reflet que je put la contempler. Dans le soir couchant, alors qu'elle aurait du être d'une couleur orangé, Shir'Esh prit pour fait et cause celle d'un bleu fantomatique, illuminant mon visage.
Oraelle, satisfaite de cette première rencontre avec la petite bande, revint à ses moutons et s'allongea à nouveau dans l'herbe, près de Kyriane, puis ferma les yeux, tout en laissant traîner une oreille sur le monologue. A chaque phrase, la femme rousse faisait remonter des images issues des tréfonds de sa mémoire, enfouies sous des tonnes d'autres du même acabit. Un jour, peut-être celles qu'elles cherchaient remonteraient-elles à leur tour, livrant enfin le secret qu'elles renfermaient.
- Je me levais, intriguée, et constatait avec surprise qu'il n'en était rien, en réalité. La Petite Lune, perchée aux sommets des cieux, était indubitablement habillée des flammes du couchant. Passant d'une image à l'autre, ma première hypothèse fut que les eaux de l'étang avait pour particularité de modifier la perception qu'on avait de ce qui nous entourait, peut-être par le biais de la haute teneur mystique et symbolique des lieux. Aujourd'hui encore, nul n'a encore déchiffré l'ensemble des textes qui entourent les mystères de la Porte. Je ne pouvais aisément pas prétendre être en mesure d'apporter une explication à ce qui arrivait. Toujours est-il que je l'ai longuement observée et ce, toute la nuit durant, comme hypnotisée. Ce fut la seule fois. Sans votre propagande, je pense que je ne me serais pas penchée à nouveau sur le sujet. Si je vous ai si familièrement accostée, c'était pour être certaine que tout ceci avait des racines plus profondes et je dois dire que je me situais loin de la vérité, aussi vague soit-elle.
Kyriane referma son petit écritoire et le rangea aussi soigneusement qu'elle l'avait sorti. Sa Planaile leva ses yeux jaunes sur elle, puis regarda Keikyaku, songeuse. La nuit commençait à gagner du terrain et, dans peu de temps, Kal'Esh, la plus grande des deux Lunes que comptaient la région de Dinoland, allait s'élever. Contrairement à sa jeune sœur, elle paraissait moins prompte à se montrer et s'offrir à la vue des éternels amoureux de la Fontaine de Jouvence.
- Je peux comprendre que ce que je dis est sans queue ni tête, mais j'espérais que vous seriez en mesure de m'éclairer un peu ou, tout du moins, que je serais en mesure de découvrir les origines de cette fameuse Lune Bleue.
Secouant la tête, elle prit une position plus confortable sur sa pierre.
- Je suis désolée... mon enthousiasme est souvent démesuré et prend le pas sur la logique. Vous devez être encore plus perdue que je ne le suis. Être Gardienne de quelque chose dont on ignore tout n'est pas une position très enviable...
Kyriane- Maître Dinoz
- Nombre de messages : 23
Age : 46
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Date d'inscription : 04/12/2008
Re: [RP]Avant-Propos (ou comment deux K. se trouvent).
Les trois adultes wanwan avaient trouvé place non loin de leur dresseuse. Immobile telle une statut, la femelle épiait leur cadette qui courait de ci de là, après un insecte ou même un brin d'herbe titillé par un léger vent frais. Kyoko, qui, depuis le début, ne suivait que distraitement la conversation, s'en désintéressait totalement à présent. Il sommeillait la tête entre ses pattes, ses paupières se refermant par intermittence sur ses iris dorées. Assis près de lui, le wanwan bleuté concentrait au contraire toute son attention sur cette femme aux allures gracieuses qu'un Planaile accompagnait. Son regard aussi éclatant qu'un soleil en plein jour la passa en revue, comme l'avait fait Keikyaku avant lui. Parfois, ses oreilles pointues se mouvaient avec vélocité pour capter un bruit lointain mais toujours elles revenaient, inlassablement, sur la conversation en cours. Kotaru tentait, avec un succès modéré, de comprendre la teneur de cet échange.
Keikyaku quant à elle avait adopté une position plus confortable bien que moins élégante : une jambe repliée sous elle, l'autre pendante, elle s'était reculée sur sa pierre qui formait une amorce de dossier dans le creux de ses reins. Si d'apparence, elle pouvait aisément passer pour une adolescente, la jeune femme avait néanmoins l'esprit rationnel d'un savant face à un problème irrésolu. La Lune Bleue avait donc été vue à la Porte de Sylvenoire, encore une fois près d'une étendue d'eau. Ce n'était pas la première fois qu'elle constatait cette coïncidence, si c'en était réellement une. Cherchant à en découvrir toujours plus, elle décortiquait le moindre mot utilisé par Kyriane, analysait chaque nuance d'intonation et chaque mouvement de ses muscles, aussi imperceptibles furent-ils. Et elle n'éprouvait aucune difficulté à le faire malgré la nuit qui tombait avec la légèreté d'une plume sur Dinoland encore dépourvu de tout astre lunaire. Pupilles ceintes d'un rouge de braises refroidissantes et étonnamment dilatées pour un être humain, Keikyaku y voyait comme en plein jour. Évidemment, son regard était plus perçant encore durant la journée. Et si on l'avait remarqué, l'on avait toujours mis cela sur le compte d'une excellente vision n'ayant rien d'anormal. Elle même n'avait pas conscience de son don, ignorant les limites habituelles du premier des cinq sens. Et de plus, elle était bien trop absorbée par les révélations de Kyriane pour se préoccuper de sa vision.
Je suis désolée... mon enthousiasme est souvent démesuré et prend le pas sur la logique. Vous devez être encore plus perdue que je ne le suis. Etre Gardienne de quelque chose dont on ignore tout n'est pas une position très enviable...
Au lieu de répondre, Keikyaku laissa le silence s'installer. Kaoru, la petite féline, avait fini par se lasser de tant de cabrioles et s'était trouvé un moelleux coussin en grimpant sur le dos du wanwan allongé. Ce dernier ne broncha pas, levant à peine une paupière lourde de sommeil quand il sentit un petit corps peser soudain sur lui. La femelle relacha enfin sa surveillance et vint s'asseoir un peu en retrait de Kotaru qui lui, restait tout aussi attentif, attendant sagement que Keiky se décide à parler. Il fut surpris d'entendre une voix claire et éthérée, chantante presque, douce assurément.
Keikyaku quant à elle avait adopté une position plus confortable bien que moins élégante : une jambe repliée sous elle, l'autre pendante, elle s'était reculée sur sa pierre qui formait une amorce de dossier dans le creux de ses reins. Si d'apparence, elle pouvait aisément passer pour une adolescente, la jeune femme avait néanmoins l'esprit rationnel d'un savant face à un problème irrésolu. La Lune Bleue avait donc été vue à la Porte de Sylvenoire, encore une fois près d'une étendue d'eau. Ce n'était pas la première fois qu'elle constatait cette coïncidence, si c'en était réellement une. Cherchant à en découvrir toujours plus, elle décortiquait le moindre mot utilisé par Kyriane, analysait chaque nuance d'intonation et chaque mouvement de ses muscles, aussi imperceptibles furent-ils. Et elle n'éprouvait aucune difficulté à le faire malgré la nuit qui tombait avec la légèreté d'une plume sur Dinoland encore dépourvu de tout astre lunaire. Pupilles ceintes d'un rouge de braises refroidissantes et étonnamment dilatées pour un être humain, Keikyaku y voyait comme en plein jour. Évidemment, son regard était plus perçant encore durant la journée. Et si on l'avait remarqué, l'on avait toujours mis cela sur le compte d'une excellente vision n'ayant rien d'anormal. Elle même n'avait pas conscience de son don, ignorant les limites habituelles du premier des cinq sens. Et de plus, elle était bien trop absorbée par les révélations de Kyriane pour se préoccuper de sa vision.
Je suis désolée... mon enthousiasme est souvent démesuré et prend le pas sur la logique. Vous devez être encore plus perdue que je ne le suis. Etre Gardienne de quelque chose dont on ignore tout n'est pas une position très enviable...
Au lieu de répondre, Keikyaku laissa le silence s'installer. Kaoru, la petite féline, avait fini par se lasser de tant de cabrioles et s'était trouvé un moelleux coussin en grimpant sur le dos du wanwan allongé. Ce dernier ne broncha pas, levant à peine une paupière lourde de sommeil quand il sentit un petit corps peser soudain sur lui. La femelle relacha enfin sa surveillance et vint s'asseoir un peu en retrait de Kotaru qui lui, restait tout aussi attentif, attendant sagement que Keiky se décide à parler. Il fut surpris d'entendre une voix claire et éthérée, chantante presque, douce assurément.
"Un Elu de ses yeux,
verra la Lune Bleue.
Ses compagnons guidés
Afflueront après.
Et trouveront, liés,
Secrets et vérités."
verra la Lune Bleue.
Ses compagnons guidés
Afflueront après.
Et trouveront, liés,
Secrets et vérités."
Un moment se passa, le temps que l'écho de ce chant disparaisse, absorbé par l'obscurité qui gagnait les bois. La jeune Gardienne reprit alors d'une voix normale.
"Je n'ai pas les talents de nos savants quand il s'agit de traduire un texte ancien mais il s'agit bien d'une grossière traduction d'épitaphe. Les runes originelles ornaient une pierre tombale érigée sur ce qui était autrefois l'antichambre menant à l'autel où se trouvait la sphère bleue. Je n'en avais pas saisi le sens à ce moment là. Pourtant, cela me parait évident à présent : peut-être mon rôle de Gardienne est-il de vous guider à elle. Notre rencontre n'est pas anodine en tout cas. Si vous avez aperçu le reflet de la Lune Bleue, vous la reverrez sans aucun doute de vos propres yeux."
Esquissant un sourire songeur en pensant à son rôle dont elle ignorait tout, elle leva alors les yeux sur le ciel revêtu de sa robe nocturne : la grande Lune se montrait enfin, presque entière. Keikyaku détourna rapidement le regard, cherchant autre chose à l'horizon.
"Il est coutume de célébrer les jours où les deux Lunes apparaissent en même temps. C'est un phénomène rare, d'où les festivités qu'il engendre. En réalité, la Lune Bleue apparait souvent en présence de sa grande soeur. Du moins pour ceux qui ont été choisis..."
"Je n'ai pas les talents de nos savants quand il s'agit de traduire un texte ancien mais il s'agit bien d'une grossière traduction d'épitaphe. Les runes originelles ornaient une pierre tombale érigée sur ce qui était autrefois l'antichambre menant à l'autel où se trouvait la sphère bleue. Je n'en avais pas saisi le sens à ce moment là. Pourtant, cela me parait évident à présent : peut-être mon rôle de Gardienne est-il de vous guider à elle. Notre rencontre n'est pas anodine en tout cas. Si vous avez aperçu le reflet de la Lune Bleue, vous la reverrez sans aucun doute de vos propres yeux."
Esquissant un sourire songeur en pensant à son rôle dont elle ignorait tout, elle leva alors les yeux sur le ciel revêtu de sa robe nocturne : la grande Lune se montrait enfin, presque entière. Keikyaku détourna rapidement le regard, cherchant autre chose à l'horizon.
"Il est coutume de célébrer les jours où les deux Lunes apparaissent en même temps. C'est un phénomène rare, d'où les festivités qu'il engendre. En réalité, la Lune Bleue apparait souvent en présence de sa grande soeur. Du moins pour ceux qui ont été choisis..."
Invité- Invité
Re: [RP]Avant-Propos (ou comment deux K. se trouvent).
Noircir ses carnets était l'une des activités qu'elle préférait. Les parcourir des années plus tard s'avérait encore mieux. Attentivement, Kyriane imita son interlocutrice et but le moindre des mots qui était prononcé. Dans tous ces mystères résidait peut-être la clé du sien, mais elle avait appris une chose: la patience.
A ses côtés, Oraelle avait fermé ses paupières et feignait de dormir. Mais en réalité, les légers trésaillements la trahissaient, pour ceux qui connaissaient bien le comportement de son espèce. La jeune Planaile avait pour habitude de rester sur ses gardes et cela permettait à sa maîtresse de pouvoir se reposer sans s'occuper des surprises qu'offrait inévitablement les nuits à la belle étoile. Parfois, lorsqu'un orage menaçait, trouvait-elle le moyen de lui offrir la protection d'un cocon électrique, mais c'était là situation exceptionnelle.
Kyriane était toujours surprise des découvertes qu'elle pouvait faire concernant les Dinoz, malgré la longueur de son existence. Elle avait constaté avec amertume que les Kumps, parmi d'autres espèces, avaient déserté la surface de Dinoland, depuis la chute de l'Ile de Jazz. Ce fut sans doute les plus fascinantes des créatures, nées pour servir de gardes ou de soldats auprès des Sirains. Selon les notes qu'elle avait pris il y a un peu plus de quatre siècles, à en croire la date indiquée, ils étaient à l'image des Hippoclamps, les fruits d'une expérience de l'espèce Dinoz sans doute la plus évoluée de toutes.
Mais jamais rien n'était sûr avec eux, car tant de secrets demeuraient enfouis dans des repaires inexpugnables et très difficiles à atteindre, pour peu qu'on s'y intéresse. C'était sans doute là que se situaient les réponses à tant de questions qu'il était difficile de toutes les énumérer. Un jour, Darrel lui avait dit la chose suivante: peu importe les énigmes que tu résoudras, dis-toi que chacune d'entre elle fait partie d'un tout et que ce tout fait qu'elles sont forcément reliées entre elles, par un fil ou par un autre; en ce cas, t'écarter de ton objectif initial peut être le meilleur moyen de l'atteindre.
Longtemps, ces paroles lui étaient parues obscures, mais elles étaient devenues, au fil des rencontres et des aventures, source d'inspiration, puis leitmotiv de son avancée. Lorsqu'elle regardai Keikyaku, elle voyait un peu le Darrel d'autrefois, bien avant la naissance de leur fille et les évènements qui les avaient contraints tous les deux à la laisser entre d'autres mains que les leurs. Ce regard qui ne semblait pas appartenir à un corps aussi jeune, ces responsabilités assumées sans vraiment savoir pourquoi, cette curiosité latente qui feraient sans doute d'eux d'illustres personnages... c'était peut-être pour cela que son interlocutrice l'intriguait autant.
- ...En réalité, la Lune Bleue apparait souvent en présence de sa grande sœur. Du moins pour ceux qui ont été choisis...
Cela voulait sans doute dire que Kyriane n'avait pas été choisie, puisqu'elle ne l'avait pas vraiment aperçue de ses propres yeux, mais dans le reflet d'une onde. Keikyaku avait raison sur une chose: elle aussi était sûre que cet entretien n'avait de hasardeux que le fait qu'elle aurait peut-être pu se passer plus tôt ou plus tard. Ne sachant pas vraiment comment continuer, elle répondit de manière évasive.
- Ce qui doit arriver arrive toujours. Et si rien n'arrive, et bien c'est que cela ne devait pas arriver. C'est une maxime comme une autre, mais j'aime à m'y accrocher.
Kal'Esh surplombait les lieux de toute sa hauteur et son éclairage diffus baignait l'ensemble de la petite compagnie d'une lumière bleuâtre aux vertus reposantes. Fort heureusement, pour Kyriane, car elle n'avait pas le don des Wanwans et autres créatures nyctalopes et se contentait de torches, quand le besoin s'en faisait sentir. Grâce à la plus grande des lunes de Dinoland, tout se découpait suffisamment pour lui permettre de distinguer son entourage sans avoir besoin de recourir à une flamme. Après une minute de silence, elle continua.
- J'ai déjà pris part à la célébration de Kal'Eshir, mais je n'ai pas souvenir d'avoir vue la Lune Bleue en cette période. La prochaine est dans quelques semaines... qui sait? Et si ce n'est pas le cas, que devrais-je en déduire? J'aurais une requête...
C'était plutôt présomptueux, mais elle voulait tester Keikyaku et apprendre à la connaître mieux, ainsi que ce dans quoi elle semblait tant s'investir. Bien que diverses formes de magie fassent parties du quotidien, l'esprit paradoxalement cartésien et analytique de Kyriane la poussait souvent à se méfier un peu trop de tout ce qu'elle découvrait. Bien que la curiosité l'avait poussée à la contacter et que sa première impression était plus que favorable, Keikyaku devait encore passer une petite épreuve, avant qu'elle ne se décide à répondre aux révélations la concernant, qu'elle venait de faire à une parfaite inconnue par les siennes. Dans un murmure, comme pour dissimuler à quelques oreilles indiscrètes les détails de sa demande, elle s'approcha de Keikyaku.
- J'aimerais voir l'autel. Je ne sais pas si je serais en mesure de vraiment appréhender son histoire, car je suis consciente de n'être pas vraiment une élue, mais si cela était possible, je souhaiterais le voir...
A ses côtés, Oraelle avait fermé ses paupières et feignait de dormir. Mais en réalité, les légers trésaillements la trahissaient, pour ceux qui connaissaient bien le comportement de son espèce. La jeune Planaile avait pour habitude de rester sur ses gardes et cela permettait à sa maîtresse de pouvoir se reposer sans s'occuper des surprises qu'offrait inévitablement les nuits à la belle étoile. Parfois, lorsqu'un orage menaçait, trouvait-elle le moyen de lui offrir la protection d'un cocon électrique, mais c'était là situation exceptionnelle.
Kyriane était toujours surprise des découvertes qu'elle pouvait faire concernant les Dinoz, malgré la longueur de son existence. Elle avait constaté avec amertume que les Kumps, parmi d'autres espèces, avaient déserté la surface de Dinoland, depuis la chute de l'Ile de Jazz. Ce fut sans doute les plus fascinantes des créatures, nées pour servir de gardes ou de soldats auprès des Sirains. Selon les notes qu'elle avait pris il y a un peu plus de quatre siècles, à en croire la date indiquée, ils étaient à l'image des Hippoclamps, les fruits d'une expérience de l'espèce Dinoz sans doute la plus évoluée de toutes.
Mais jamais rien n'était sûr avec eux, car tant de secrets demeuraient enfouis dans des repaires inexpugnables et très difficiles à atteindre, pour peu qu'on s'y intéresse. C'était sans doute là que se situaient les réponses à tant de questions qu'il était difficile de toutes les énumérer. Un jour, Darrel lui avait dit la chose suivante: peu importe les énigmes que tu résoudras, dis-toi que chacune d'entre elle fait partie d'un tout et que ce tout fait qu'elles sont forcément reliées entre elles, par un fil ou par un autre; en ce cas, t'écarter de ton objectif initial peut être le meilleur moyen de l'atteindre.
Longtemps, ces paroles lui étaient parues obscures, mais elles étaient devenues, au fil des rencontres et des aventures, source d'inspiration, puis leitmotiv de son avancée. Lorsqu'elle regardai Keikyaku, elle voyait un peu le Darrel d'autrefois, bien avant la naissance de leur fille et les évènements qui les avaient contraints tous les deux à la laisser entre d'autres mains que les leurs. Ce regard qui ne semblait pas appartenir à un corps aussi jeune, ces responsabilités assumées sans vraiment savoir pourquoi, cette curiosité latente qui feraient sans doute d'eux d'illustres personnages... c'était peut-être pour cela que son interlocutrice l'intriguait autant.
- ...En réalité, la Lune Bleue apparait souvent en présence de sa grande sœur. Du moins pour ceux qui ont été choisis...
Cela voulait sans doute dire que Kyriane n'avait pas été choisie, puisqu'elle ne l'avait pas vraiment aperçue de ses propres yeux, mais dans le reflet d'une onde. Keikyaku avait raison sur une chose: elle aussi était sûre que cet entretien n'avait de hasardeux que le fait qu'elle aurait peut-être pu se passer plus tôt ou plus tard. Ne sachant pas vraiment comment continuer, elle répondit de manière évasive.
- Ce qui doit arriver arrive toujours. Et si rien n'arrive, et bien c'est que cela ne devait pas arriver. C'est une maxime comme une autre, mais j'aime à m'y accrocher.
Kal'Esh surplombait les lieux de toute sa hauteur et son éclairage diffus baignait l'ensemble de la petite compagnie d'une lumière bleuâtre aux vertus reposantes. Fort heureusement, pour Kyriane, car elle n'avait pas le don des Wanwans et autres créatures nyctalopes et se contentait de torches, quand le besoin s'en faisait sentir. Grâce à la plus grande des lunes de Dinoland, tout se découpait suffisamment pour lui permettre de distinguer son entourage sans avoir besoin de recourir à une flamme. Après une minute de silence, elle continua.
- J'ai déjà pris part à la célébration de Kal'Eshir, mais je n'ai pas souvenir d'avoir vue la Lune Bleue en cette période. La prochaine est dans quelques semaines... qui sait? Et si ce n'est pas le cas, que devrais-je en déduire? J'aurais une requête...
C'était plutôt présomptueux, mais elle voulait tester Keikyaku et apprendre à la connaître mieux, ainsi que ce dans quoi elle semblait tant s'investir. Bien que diverses formes de magie fassent parties du quotidien, l'esprit paradoxalement cartésien et analytique de Kyriane la poussait souvent à se méfier un peu trop de tout ce qu'elle découvrait. Bien que la curiosité l'avait poussée à la contacter et que sa première impression était plus que favorable, Keikyaku devait encore passer une petite épreuve, avant qu'elle ne se décide à répondre aux révélations la concernant, qu'elle venait de faire à une parfaite inconnue par les siennes. Dans un murmure, comme pour dissimuler à quelques oreilles indiscrètes les détails de sa demande, elle s'approcha de Keikyaku.
- J'aimerais voir l'autel. Je ne sais pas si je serais en mesure de vraiment appréhender son histoire, car je suis consciente de n'être pas vraiment une élue, mais si cela était possible, je souhaiterais le voir...
Kyriane- Maître Dinoz
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Clan : La Lune Rouge
Date d'inscription : 04/12/2008
Re: [RP]Avant-Propos (ou comment deux K. se trouvent).
Alors qu'elle avait hoché la tête d'un signe affirmatif, invitant de ce fait Kyriane à exprimer sa requête, Keikyaku fut surprise d'en apprendre la teneur. "Voir l'Autel" ? Un étonnement qu'elle ne parvint pas à dissimuler aux yeux de Kyriane et qui mit en état d'alerte le félin bleuté assis à ses côtés. Instinctivement, la jeune femme tourna la tête, cherchant à croiser le regard de Kotaru et surtout, cherchant à y trouver une réponse rassurante. Car si Keikyaku n'était plus une novice en tant que Maitre Dinoz, Kotaru, lui, restait en toutes circonstances son mentor. Quelques secondes plus tard, maitresse et dinoz avaient fini de se concerter. Keikyaku fit alors un imperceptible mouvement de tête à l'adresse de Kotaru qui, pour toute réponse, se leva sur le champ. Doucement, la Gardienne se rapprocha de Kyoko et d'une caresse derrière les oreilles le sortit de sa torpeur. L’animal, somnolent, se leva à son tour tandis que le petit bout de chat, réveillée en sursaut en sentant le dos de Kyoko se dérober sous elle, planta ses griffes dans la fourrure épaisse de son aîné et s’agrippa tant bien que mal pour ne pas choir lorsque Kyoko se secoua pour s’éveiller.
« Rentrez au clan, vous trois. Kotaru et moi allons guider Kyriane jusqu’à l’Autel. »
Sans plus attendre, les trois wanwan s’exécutèrent docilement. Bientôt, il ne resta plus que Kyriane, Oraelle, Keikyaku et Kotaru dans la nuit faiblement éclairée par Kal’Esh. Keikyaku se retourna alors vers son interlocutrice et l’invita à la suivre. Kotaru avait pris de l’avance, sûrement pour vérifier que le chemin était sûr. Mais il fut rapidement rejoint par sa partenaire et tous deux marchèrent de front. Ne se déplacer qu’à la lumière de la Lune, c’était là une habitude que Keiky avait acquise en suivant ses wanwan. D’une part, c’était un moyen efficace de ne pas attirer les monstres nocturnes. D’autre part, la jeune femme s’était aperçue qu’elle n’avait, grâce à sa capacité visuelle, nullement besoin de plus de lumière que celle de la Lune pour se déplacer la nuit. Ce soir là, pourtant, elle avait sorti sa petite Lanterne afin de ne pas perdre Kyriane en chemin.
Veillant à ne pas rencontrer de monstres, les deux dresseuses suivirent l’orée du bois pendant une bonne heure avant d’arriver à l’amorce d’un petit sentier entre les broussailles. A moins d’en connaître l’emplacement exacte, il s’avérait bien difficile de le distinguer du reste du sous bois. Keikyaku échangea un regard avec Kyriane, laissa Kotaru s’engager puis se courba pour passer à travers la végétation. Quelques mètres plus loin, le sentier s’élargissait sous un pont de branchages. Elle put se redresser et attendit qu’on la rejoigne tout en ôtant les quelques feuilles qui s’étaient emmêlées dans sa chevelure. Après cette petite pause, les deux femmes reprirent la route. Dans le bois, le calme et le silence étaient absolus. Pas un vol d’oiseau de nuit, pas un cri, pas un bruissement de feuilles. Même leurs pas étaient assourdis par la mousse qui tapissait abondamment le sol. Dans quelle direction allait-on ? Depuis combien de temps marchait-on ? Rien, sur ce petit sentier coupé du monde ne permettait d’en juger.
Soudain, Kotaru fit un bond. Keikyaku s’arrêta. Sa Lanterne éclairait la base d’une colonne de marbre profondément enterrée dans la terre. C’était le premier vestige d’un temple ancien. Elle l’enjamba, tout en maintenant la Lanterne à hauteur de bras pour que Kyriane la suive. Et bientôt, d’autres vestiges : un peu de dallage, encore des restes de colonnes. Une statue. Et l’autel…
« Rentrez au clan, vous trois. Kotaru et moi allons guider Kyriane jusqu’à l’Autel. »
Sans plus attendre, les trois wanwan s’exécutèrent docilement. Bientôt, il ne resta plus que Kyriane, Oraelle, Keikyaku et Kotaru dans la nuit faiblement éclairée par Kal’Esh. Keikyaku se retourna alors vers son interlocutrice et l’invita à la suivre. Kotaru avait pris de l’avance, sûrement pour vérifier que le chemin était sûr. Mais il fut rapidement rejoint par sa partenaire et tous deux marchèrent de front. Ne se déplacer qu’à la lumière de la Lune, c’était là une habitude que Keiky avait acquise en suivant ses wanwan. D’une part, c’était un moyen efficace de ne pas attirer les monstres nocturnes. D’autre part, la jeune femme s’était aperçue qu’elle n’avait, grâce à sa capacité visuelle, nullement besoin de plus de lumière que celle de la Lune pour se déplacer la nuit. Ce soir là, pourtant, elle avait sorti sa petite Lanterne afin de ne pas perdre Kyriane en chemin.
Veillant à ne pas rencontrer de monstres, les deux dresseuses suivirent l’orée du bois pendant une bonne heure avant d’arriver à l’amorce d’un petit sentier entre les broussailles. A moins d’en connaître l’emplacement exacte, il s’avérait bien difficile de le distinguer du reste du sous bois. Keikyaku échangea un regard avec Kyriane, laissa Kotaru s’engager puis se courba pour passer à travers la végétation. Quelques mètres plus loin, le sentier s’élargissait sous un pont de branchages. Elle put se redresser et attendit qu’on la rejoigne tout en ôtant les quelques feuilles qui s’étaient emmêlées dans sa chevelure. Après cette petite pause, les deux femmes reprirent la route. Dans le bois, le calme et le silence étaient absolus. Pas un vol d’oiseau de nuit, pas un cri, pas un bruissement de feuilles. Même leurs pas étaient assourdis par la mousse qui tapissait abondamment le sol. Dans quelle direction allait-on ? Depuis combien de temps marchait-on ? Rien, sur ce petit sentier coupé du monde ne permettait d’en juger.
Soudain, Kotaru fit un bond. Keikyaku s’arrêta. Sa Lanterne éclairait la base d’une colonne de marbre profondément enterrée dans la terre. C’était le premier vestige d’un temple ancien. Elle l’enjamba, tout en maintenant la Lanterne à hauteur de bras pour que Kyriane la suive. Et bientôt, d’autres vestiges : un peu de dallage, encore des restes de colonnes. Une statue. Et l’autel…
Invité- Invité
Re: [RP]Avant-Propos (ou comment deux K. se trouvent).
Les dernières bribes de lumière finissaient de disparaître derrière l'horizon, quand les quatre convives prirent la décision d'aller rejoindre l'objet du débat, dans tout ce qu'il y avait de symbolique. Déjà, quelques animaux nocturnes s'éveillaient enfin, prêts à remplacer ceux qui n'avaient d'autre choix que de prendre un repos bien mérité, après une journée harassante. Kyriane s'était toujours montré curieuse de tout; cela l'avait menée à des endroits où le terme dangereux n'était point excessif et fait prendre des routes parfois plus douloureuses qu'elle ne l'aurait voulu, au point de perdre peu à peu tout ce à quoi elle s'était attachée. Or, au lieu de revenir en arrière, elle avait pris la décision de continuer et d'assumer, au nom d'un savoir qui, au final, n'avait jamais vraiment comblé le vide qui l'accompagnait constamment.
Quand Keikyaku l'invita à la suivre, ainsi qu'Oraelle, la dernière preuve d'une existence à la fois trop lointaine pour en conserver quoi que ce soit et si proche qu'elle aurait pu se dérouler il y a à peine une semaine, tant ces souvenirs étaient vivaces, Kyriane avait désormais la certitude que la Lune Bleue était plus importante dans sa vie qu'elle l'avait tout d'abord cru. Dans un silence relatif, elle se mit à réfléchir, tandis qu'elle suivait la Gardienne et son Wanwan parmi les arbres, sans vraiment savoir où ils allaient tous les quatre. Le temps avait passé, depuis la première fois qu'elle avait foulé le sol de Dinoland et beaucoup d'alliés et amis avaient disparu alors qu'elle était toujours là, aussi jeune qu'avant la Chute, sans vraiment savoir pourquoi. Car tout un pan de sa vie avait été oblitéré et ses souvenirs étaient encore épars, concernant ce qu'il en restait. De quoi décrocher d'une existence vide de sens.
Mais elle avait tenu. Grâce à Oraelle, sa fidèle amie, et ses nouveaux compagnons Dinoz, choisis avec un soin tout particulier. Parfois, elle se surprenait à leur adresser la parole, comme s'ils étaient en mesure de la comprendre aussi aisément qu'un de ses congénères. Quand elle avait découvert à Dinoville la petite maisonnette dont elle semblait être la propriétaire depuis toujours, elle y avait également découvert bien des reliques qui l'avaient éclairée, sans pour autant répondre à toutes ses interrogations. Perdue dans ses pensées, Kyriane suivait instinctivement Keikyaku et sa Lanterne, qui éclairait désormais un petit passage. Elle ne la vit pas s'arrêter et faillit presque la renverser en la percutant. Autour, le paysage avait changé. Elle n'avait pas remarqué que le petit groupe était sorti des frondaisons pour rejoindre les murs d'une espèce de temple à moitié restauré, mais qui portait encore les stigmates du temps.
Sans un mot, pour ne pas troubler l'étrange silence qui entourait l'endroit, elle observa chaque morceau de colonne, chaque bouts de mur sortant du sol, mais surtout ce qui semblait être la pièce centrale de l'édifice: l'autel... et la sphère qui baignait le décor d'une pâle lumière bleue. Cette dernière l'attira, plus que tout autre chose ne l'avait jamais fait. Tout au moins dans ce qui lui restait de souvenirs. Tout en sachant qu'elle n'avait jamais mis les pieds en ces lieux, Kyriane était pourtant certaine d'en connaître désormais tous les détails, du brin d'herbe immobile à ses pieds au cloporte qui sommeillait dans un interstice du mur est. Hypnotisée, elle s'avança lentement, la main tendue, jusqu'à frôler le l'autel de pierre gravé de runes incompréhensibles, hormis pour la Gardienne . Et plus Kyriane s'en approchait, plus des flashs apparaissaient dans son crâne et résonnaient dans tout son corps, la faisant hésiter à chacun de ses pas. Pourtant, les images qu'elle entrevoyait n'avaient aucun sens et semblaient provenir de plusieurs sources et appartenir à de trop nombreuses époques pour s'avérer cohérentes.
- Je... vois... des hommes... mourir...
Les mots sortaient difficilement de sa gorge nouée.
- Le temps... n'a plus... aucun... sens...
A chaque fois, Kyriane était obligée de reprendre son souffle. L'impact des images lui arracha quelques larmes, même si elle en ignorait la teneur. Jamais tristesse n'avait été si profonde... si intense. Tellement intense qu'elle ne pouvait être le fruit d'une seule âme, mais de milliers d'entre elles qui, à l'unisson, se déversaient présentement dans une coquille vide. Elles n'avaient peut-être attendu que cela pour se libérer enfin... Tandis que Kyriane touchait enfin l'autel, le flot devint ininterrompu et coupa net sa perception de la réalité. Extérieurement, elle se tenait immobile, mais Kotaru et Oraelle la regardaient intensément, sentant qu'il se passait quelque chose au-delà de toute compréhension. Puis, la jeune femme prit la parole, mais ce n'était pas sa voix. C'était celle d'un homme qui faisait écho aux souvenirs de Keikyaku, sans qu'elle puisse vraiment la reconnaître.
- Bientôt, tu sauras. Sois patiente et tu auras le signe. Tout n'est que cycle et ce qui a été fait devra l'être à nouveau. Suis ton cœur...
Puis Kyriane s'écroula, désormais inconsciente, Oraelle déjà à ses pieds, avant même qu'elle n'atteigne le sol. Elle avait le souffle court et était trempée par la sueur. La Planaile commença à luire faiblement et posa sa patte droite sur le bras de sa Maîtresse. Quelques instants passèrent et la jeune femme retrouva des couleurs, tandis que la Dinoz gisait, endormie. Et, finalement, le silence reprit ses droits.
Quand Keikyaku l'invita à la suivre, ainsi qu'Oraelle, la dernière preuve d'une existence à la fois trop lointaine pour en conserver quoi que ce soit et si proche qu'elle aurait pu se dérouler il y a à peine une semaine, tant ces souvenirs étaient vivaces, Kyriane avait désormais la certitude que la Lune Bleue était plus importante dans sa vie qu'elle l'avait tout d'abord cru. Dans un silence relatif, elle se mit à réfléchir, tandis qu'elle suivait la Gardienne et son Wanwan parmi les arbres, sans vraiment savoir où ils allaient tous les quatre. Le temps avait passé, depuis la première fois qu'elle avait foulé le sol de Dinoland et beaucoup d'alliés et amis avaient disparu alors qu'elle était toujours là, aussi jeune qu'avant la Chute, sans vraiment savoir pourquoi. Car tout un pan de sa vie avait été oblitéré et ses souvenirs étaient encore épars, concernant ce qu'il en restait. De quoi décrocher d'une existence vide de sens.
Mais elle avait tenu. Grâce à Oraelle, sa fidèle amie, et ses nouveaux compagnons Dinoz, choisis avec un soin tout particulier. Parfois, elle se surprenait à leur adresser la parole, comme s'ils étaient en mesure de la comprendre aussi aisément qu'un de ses congénères. Quand elle avait découvert à Dinoville la petite maisonnette dont elle semblait être la propriétaire depuis toujours, elle y avait également découvert bien des reliques qui l'avaient éclairée, sans pour autant répondre à toutes ses interrogations. Perdue dans ses pensées, Kyriane suivait instinctivement Keikyaku et sa Lanterne, qui éclairait désormais un petit passage. Elle ne la vit pas s'arrêter et faillit presque la renverser en la percutant. Autour, le paysage avait changé. Elle n'avait pas remarqué que le petit groupe était sorti des frondaisons pour rejoindre les murs d'une espèce de temple à moitié restauré, mais qui portait encore les stigmates du temps.
Sans un mot, pour ne pas troubler l'étrange silence qui entourait l'endroit, elle observa chaque morceau de colonne, chaque bouts de mur sortant du sol, mais surtout ce qui semblait être la pièce centrale de l'édifice: l'autel... et la sphère qui baignait le décor d'une pâle lumière bleue. Cette dernière l'attira, plus que tout autre chose ne l'avait jamais fait. Tout au moins dans ce qui lui restait de souvenirs. Tout en sachant qu'elle n'avait jamais mis les pieds en ces lieux, Kyriane était pourtant certaine d'en connaître désormais tous les détails, du brin d'herbe immobile à ses pieds au cloporte qui sommeillait dans un interstice du mur est. Hypnotisée, elle s'avança lentement, la main tendue, jusqu'à frôler le l'autel de pierre gravé de runes incompréhensibles, hormis pour la Gardienne . Et plus Kyriane s'en approchait, plus des flashs apparaissaient dans son crâne et résonnaient dans tout son corps, la faisant hésiter à chacun de ses pas. Pourtant, les images qu'elle entrevoyait n'avaient aucun sens et semblaient provenir de plusieurs sources et appartenir à de trop nombreuses époques pour s'avérer cohérentes.
- Je... vois... des hommes... mourir...
Les mots sortaient difficilement de sa gorge nouée.
- Le temps... n'a plus... aucun... sens...
A chaque fois, Kyriane était obligée de reprendre son souffle. L'impact des images lui arracha quelques larmes, même si elle en ignorait la teneur. Jamais tristesse n'avait été si profonde... si intense. Tellement intense qu'elle ne pouvait être le fruit d'une seule âme, mais de milliers d'entre elles qui, à l'unisson, se déversaient présentement dans une coquille vide. Elles n'avaient peut-être attendu que cela pour se libérer enfin... Tandis que Kyriane touchait enfin l'autel, le flot devint ininterrompu et coupa net sa perception de la réalité. Extérieurement, elle se tenait immobile, mais Kotaru et Oraelle la regardaient intensément, sentant qu'il se passait quelque chose au-delà de toute compréhension. Puis, la jeune femme prit la parole, mais ce n'était pas sa voix. C'était celle d'un homme qui faisait écho aux souvenirs de Keikyaku, sans qu'elle puisse vraiment la reconnaître.
- Bientôt, tu sauras. Sois patiente et tu auras le signe. Tout n'est que cycle et ce qui a été fait devra l'être à nouveau. Suis ton cœur...
Puis Kyriane s'écroula, désormais inconsciente, Oraelle déjà à ses pieds, avant même qu'elle n'atteigne le sol. Elle avait le souffle court et était trempée par la sueur. La Planaile commença à luire faiblement et posa sa patte droite sur le bras de sa Maîtresse. Quelques instants passèrent et la jeune femme retrouva des couleurs, tandis que la Dinoz gisait, endormie. Et, finalement, le silence reprit ses droits.
Kyriane- Maître Dinoz
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Date d'inscription : 04/12/2008
Re: [RP]Avant-Propos (ou comment deux K. se trouvent).
Durant toute la scène étrange qui venait de se dérouler sous ses yeux, Keiky s'était maintenue en retrait, muette de stupeur, ses jambes refusant de bouger alors que sa compagne s'était évanouie. Jamais elle n'avait encore vu de réaction aussi violente au toucher de la sphère. Et cette voix qui avait parlé à travers Kyriane, cette voix aux accents familiers que Keiky n'arrivait pas à identifier... Était-ce... Non, impossible, qu'avait-il à voir avec la Lune Bleue ? Mais pourtant...
- Bientôt, tu sauras. Sois patiente et tu auras le signe. Tout n'est que cycle et ce qui a été fait devra l'être à nouveau. Suis ton cœur...
Elle serra le poing, en proie au doute, au chagrin mais aussi à la colère qu'avait ranimés cette voix, puis se précipita auprès de Kyriane pour s'enquérir de sa santé : cette dernière semblait visiblement épuisée, et secouée aussi. Leur visage baigné de reflets bleutés, les deux femmes restèrent immobiles encore de longues minutes, partageant en silence l'expérience qui les avaient si soudainement rendues complices. Oraelle dormait toujours...
« Ko... Kotaru ? »
Keiky aurait voulu appeler son dinoz avec plus d'assurance mais c'était d'une voix tremblante qu'elle lui demandait de l'aide. Le wanwan brilla comme Oraelle peu de temps auparavant, mais d'une aura tirant sur le brun. Il invoquait l'élément bois afin de compléter le don d'énergie fait par Oraelle. Quelques minutes plus tard, Keikyaku se sentait mieux. Elle se leva, testa l'assurance de ses pas et, satisfaite, alla ramasser la Lanterne qu'elle avait laissé tomber un peu plus loin. Puis elle se retourna vers Kyriane.
« Nous ferions bien de rejoindre le château de la Lune Bleue avant que la nuit ne soit trop avancée. Il n'y en a pas pour longtemps. Et tu pourras t'y reposer, ainsi que ta planaile. »
Devant l'étonnement de Kyriane, la Gardienne eut un léger sourire.
« Si tu n'as pas encore vue la Lune Bleue dans le ciel, il doit y avoir une raison que nous ignorons. Mais preuve est faite que tu as bien un lien avec la Lune Bleue. Peut-être que les archives du château t'en apprendront davantage. En tout cas, ce ne peut être que bénéfique pour tes recherches. Viendras-tu ? »
Encore une fois, la jeune femme n'attendit pas de réponse de la part de celle qui l'avait abordée en fin d'après-midi. De toute façon, Kyriane aurait pu difficilement refuser une telle offre. En réalité, Keiky ne cessait de repenser aux paroles que sa compagne avait prononcées avec une voix masculine. Que pouvaient-elles signifier ? Et pourquoi lui, pourquoi sa voix ? Quel était son rôle à elle, pourquoi l'avait-on désignée comme Gardienne ? Revenant à la réalité, elle échangea un regard avec son Wanwan qui, comprenant le message, se mit en route aussitôt : il traversa les ruines et s'enfonça dans un passage proprement entretenu au milieu de la végétation. C'était là le chemin qui reliait les ruines au château bâti à peine plus loin dans la forêt. La nuit semblait paisible à présent : aucun vent n'agitait les frondaisons, aucun monstre ne foulait les buissons. Mais au fond d'elle, le tourment allait prendre de plus en plus d'ampleur...
- Bientôt, tu sauras. Sois patiente et tu auras le signe. Tout n'est que cycle et ce qui a été fait devra l'être à nouveau. Suis ton cœur...
Elle serra le poing, en proie au doute, au chagrin mais aussi à la colère qu'avait ranimés cette voix, puis se précipita auprès de Kyriane pour s'enquérir de sa santé : cette dernière semblait visiblement épuisée, et secouée aussi. Leur visage baigné de reflets bleutés, les deux femmes restèrent immobiles encore de longues minutes, partageant en silence l'expérience qui les avaient si soudainement rendues complices. Oraelle dormait toujours...
« Ko... Kotaru ? »
Keiky aurait voulu appeler son dinoz avec plus d'assurance mais c'était d'une voix tremblante qu'elle lui demandait de l'aide. Le wanwan brilla comme Oraelle peu de temps auparavant, mais d'une aura tirant sur le brun. Il invoquait l'élément bois afin de compléter le don d'énergie fait par Oraelle. Quelques minutes plus tard, Keikyaku se sentait mieux. Elle se leva, testa l'assurance de ses pas et, satisfaite, alla ramasser la Lanterne qu'elle avait laissé tomber un peu plus loin. Puis elle se retourna vers Kyriane.
« Nous ferions bien de rejoindre le château de la Lune Bleue avant que la nuit ne soit trop avancée. Il n'y en a pas pour longtemps. Et tu pourras t'y reposer, ainsi que ta planaile. »
Devant l'étonnement de Kyriane, la Gardienne eut un léger sourire.
« Si tu n'as pas encore vue la Lune Bleue dans le ciel, il doit y avoir une raison que nous ignorons. Mais preuve est faite que tu as bien un lien avec la Lune Bleue. Peut-être que les archives du château t'en apprendront davantage. En tout cas, ce ne peut être que bénéfique pour tes recherches. Viendras-tu ? »
Encore une fois, la jeune femme n'attendit pas de réponse de la part de celle qui l'avait abordée en fin d'après-midi. De toute façon, Kyriane aurait pu difficilement refuser une telle offre. En réalité, Keiky ne cessait de repenser aux paroles que sa compagne avait prononcées avec une voix masculine. Que pouvaient-elles signifier ? Et pourquoi lui, pourquoi sa voix ? Quel était son rôle à elle, pourquoi l'avait-on désignée comme Gardienne ? Revenant à la réalité, elle échangea un regard avec son Wanwan qui, comprenant le message, se mit en route aussitôt : il traversa les ruines et s'enfonça dans un passage proprement entretenu au milieu de la végétation. C'était là le chemin qui reliait les ruines au château bâti à peine plus loin dans la forêt. La nuit semblait paisible à présent : aucun vent n'agitait les frondaisons, aucun monstre ne foulait les buissons. Mais au fond d'elle, le tourment allait prendre de plus en plus d'ampleur...
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