Les ronces, ça mord!
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Les ronces, ça mord!
On raconte que la plupart des histoires d'ici commencent à Dinoville, mais ce ne fut pas le cas de celle-ci. Peut-être parce qu'elle n'aurait pas dû commencer, que le grain de sable n'avait pas fait gripper le bon mécanisme ou qu'on a servit ce midi-là de la ratatouille et non une tartiflette. Ou peut-être tout simplement parce qu'il existe dans ces cieux un dieu joueur, aimant donner parfois un grand coup de pied dans la fourmilière des habitudes et faire perdre le fil de ses tissages au Destin.
Sombrelün marchait dans les bois bordant l'université, un panier au bras et l'estomac grommelant. Il avait faim, il avait toujours faim, et ce n'était pas cette pauvre assiette de légumes bouillie dans de la sauce tomate qui aurait pu le rassasier. Car il avait beau être maigre comme un bambooz, il était capable de manger comme quatre, et ses confrères d'études se demandaient s'il n'y avait pas des vers ou un double astral mangeant par lui. (Pour la petite histoire, au vu de son état perpétuellement comme semi-absent, la seconde possibilité leur semblait plus probante.)
Donc il avait faim, et cette sortie en forêt pour la cueillette des simples était plus un prétexte pour trouver quelque chose à se mettre sous la dent que d'une véritable envie de compléter un herbier déjà bien épais. On retrouvait ainsi dans son panier des champignons fort gouteux en omelette, quelques poignées de baies qui iront très bien sur une tarte et une ou deux fleurs comestibles pour flatter le palais. Et, par dessus tout ça, des feuilles ayant de meilleurs qualités de dissimulations par leur taille que pharmaceutiques.
Avisant un buisson de ronce, l'étudiant affamé s'en approcha et entreprit de cueillir des mures sans trop se griffer. Pour être honnête, la moitié des fruits partait directement dans son gosier, et tout occupé à cette gloutonnerie frugivore, il ne prit pas vraiment garde au tremblement étrange faisant crisser légèrement les feuilles piquantes. C'est alors qu'autre chose qu'une épine se planta dans un de ses doigts, qu'une larme de douleur naquit au coin de l'œil avant que les réflexes ne se mettent en branle.
Sombrelün hurla sa douleur tout en cherchant précipitamment à éloigner la source de souffrance de son doigts meurtri en le ramena à lui. Mais il n'avait pas prévu que quelque chose n'y soit resté accroché, cela le déséquilibra, il se prit les pieds dans le pan de sa robe et bascula en arrière. C'est dans un magnifique ralenti d'une chute inexorable, digne d'un de ces scénarios Hollywoodien, qu'il eu le temps de voir son panier verser, éparpillant son précieux contenu comestible, ainsi ce qui était accroché à son doigts une sorte de grande fauve-souris bleue.
Puis tout se brouilla alors que sa tête rencontra brutalement le sol...
Quand il rouvrit les yeux, il voyait flou un fond dans les tons verts et marrons très haut au dessus-de lui, avec comme une tache vaguement triangulaire et bleu juste au dessus de son front. Il murmura avant de tâtonner le sol à ses cotés pour retrouver ses lunettes:
« C'est vrai, je me disais aussi que les ronces, ça n'a pas de dents d'habitude... Tu es qui, toi? »
Il avait remit les lunettes à leur place sur son nez, et s'était redressé à moitié pour examiner son agresseur.
D'après les traités dinotopiens illustrés et ce qu'il avait pu croiser dans les couloirs de l'université pour les épreuves élémentaires, cette bête avait tout l'air d'être un tout jeune planaile en sale état. Encrouté de terre et de sang séché, une lueur craintive brillait dans ses yeux alors qu'il lui jetait un regard indescriptible. Ses ailes fines semblaient meurtries et son court pelage bleuté terne.
Un grondement d'estomac interrompit l'observation mutuelle, sans qu'on ne puisse savoir à qui il appartenait. L'étudiant eu un sourire doux et poussa vers le planaile par des gestes lents le contenu versé du panier tout en murmurant:
« Je ne sais ce que tu manges, mais s'il y a quelque chose qui t'intéresse, sers-toi. »
Il lui parlait comme il l'aurait fait avec un de ses jeunes frères, avec douceur et gentillesse, sachant ce que c'était d'avoir faim.
Le regard du dinoz alla du mage au tas de feuilles et vice versa, avant de s'aventurer à un pas hésitant, puis un autre. Il eu un dernier coup d'œil vers Sombrelün, jaugeant le risque de le quitter des yeux, puis sembla enfin prendre une décision. D'un coup de museau rapide et précis, il retourna une feuille avant de se saisir d'une grasse chenille s'y étant réfugié, n'en faisant qu'une bouchée. Le planaile eu alors un autre regard vers l'étudiant, toujours aussi indescriptible mais différent.
Celui-ci sourit à nouveau, et proposa:
« Si tu veux, pour tes écorchures, j'ai à l'université des herbes et des emplâtres qui pourront te soulager. »
Si le planaile courba craintivement l'échine alors que Sombrelün le saisissait délicatement, il n'exprima aucune contestation, et se laissa installer confortablement dans le panier sur un fond de feuilles. Durant le trajet, il n'y a aucun doute qu'il y dénicha quelques chenilles ou araignées égarées, tout comme l'étudiant mangea ses champignons et baies crues pour laisser plus de place au dinoz.
Sombrelün marchait dans les bois bordant l'université, un panier au bras et l'estomac grommelant. Il avait faim, il avait toujours faim, et ce n'était pas cette pauvre assiette de légumes bouillie dans de la sauce tomate qui aurait pu le rassasier. Car il avait beau être maigre comme un bambooz, il était capable de manger comme quatre, et ses confrères d'études se demandaient s'il n'y avait pas des vers ou un double astral mangeant par lui. (Pour la petite histoire, au vu de son état perpétuellement comme semi-absent, la seconde possibilité leur semblait plus probante.)
Donc il avait faim, et cette sortie en forêt pour la cueillette des simples était plus un prétexte pour trouver quelque chose à se mettre sous la dent que d'une véritable envie de compléter un herbier déjà bien épais. On retrouvait ainsi dans son panier des champignons fort gouteux en omelette, quelques poignées de baies qui iront très bien sur une tarte et une ou deux fleurs comestibles pour flatter le palais. Et, par dessus tout ça, des feuilles ayant de meilleurs qualités de dissimulations par leur taille que pharmaceutiques.
Avisant un buisson de ronce, l'étudiant affamé s'en approcha et entreprit de cueillir des mures sans trop se griffer. Pour être honnête, la moitié des fruits partait directement dans son gosier, et tout occupé à cette gloutonnerie frugivore, il ne prit pas vraiment garde au tremblement étrange faisant crisser légèrement les feuilles piquantes. C'est alors qu'autre chose qu'une épine se planta dans un de ses doigts, qu'une larme de douleur naquit au coin de l'œil avant que les réflexes ne se mettent en branle.
Sombrelün hurla sa douleur tout en cherchant précipitamment à éloigner la source de souffrance de son doigts meurtri en le ramena à lui. Mais il n'avait pas prévu que quelque chose n'y soit resté accroché, cela le déséquilibra, il se prit les pieds dans le pan de sa robe et bascula en arrière. C'est dans un magnifique ralenti d'une chute inexorable, digne d'un de ces scénarios Hollywoodien, qu'il eu le temps de voir son panier verser, éparpillant son précieux contenu comestible, ainsi ce qui était accroché à son doigts une sorte de grande fauve-souris bleue.
Puis tout se brouilla alors que sa tête rencontra brutalement le sol...
Quand il rouvrit les yeux, il voyait flou un fond dans les tons verts et marrons très haut au dessus-de lui, avec comme une tache vaguement triangulaire et bleu juste au dessus de son front. Il murmura avant de tâtonner le sol à ses cotés pour retrouver ses lunettes:
« C'est vrai, je me disais aussi que les ronces, ça n'a pas de dents d'habitude... Tu es qui, toi? »
Il avait remit les lunettes à leur place sur son nez, et s'était redressé à moitié pour examiner son agresseur.
D'après les traités dinotopiens illustrés et ce qu'il avait pu croiser dans les couloirs de l'université pour les épreuves élémentaires, cette bête avait tout l'air d'être un tout jeune planaile en sale état. Encrouté de terre et de sang séché, une lueur craintive brillait dans ses yeux alors qu'il lui jetait un regard indescriptible. Ses ailes fines semblaient meurtries et son court pelage bleuté terne.
Un grondement d'estomac interrompit l'observation mutuelle, sans qu'on ne puisse savoir à qui il appartenait. L'étudiant eu un sourire doux et poussa vers le planaile par des gestes lents le contenu versé du panier tout en murmurant:
« Je ne sais ce que tu manges, mais s'il y a quelque chose qui t'intéresse, sers-toi. »
Il lui parlait comme il l'aurait fait avec un de ses jeunes frères, avec douceur et gentillesse, sachant ce que c'était d'avoir faim.
Le regard du dinoz alla du mage au tas de feuilles et vice versa, avant de s'aventurer à un pas hésitant, puis un autre. Il eu un dernier coup d'œil vers Sombrelün, jaugeant le risque de le quitter des yeux, puis sembla enfin prendre une décision. D'un coup de museau rapide et précis, il retourna une feuille avant de se saisir d'une grasse chenille s'y étant réfugié, n'en faisant qu'une bouchée. Le planaile eu alors un autre regard vers l'étudiant, toujours aussi indescriptible mais différent.
Celui-ci sourit à nouveau, et proposa:
« Si tu veux, pour tes écorchures, j'ai à l'université des herbes et des emplâtres qui pourront te soulager. »
Si le planaile courba craintivement l'échine alors que Sombrelün le saisissait délicatement, il n'exprima aucune contestation, et se laissa installer confortablement dans le panier sur un fond de feuilles. Durant le trajet, il n'y a aucun doute qu'il y dénicha quelques chenilles ou araignées égarées, tout comme l'étudiant mangea ses champignons et baies crues pour laisser plus de place au dinoz.
Sombrelün- Maître Dinoz
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Clan : la lune bleue
Date d'inscription : 02/07/2009
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